Au 234e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes a atteint lundi 36.050 martyrs et 81026 blessés, a déclaré le ministère de la Santé de l'enclave, ajoutant que l'occupation a commis, la veille, 7 massacres faisant 66 martyrs et 383 blessés.
Lundi, l'armée sioniste a bombardé plusieurs régions à Ghaza, du nord au sud, faisant des dizaines de martyrs et de blessés. Les bombardements ont visé Nuseirat, Al-Bureij et Al-Maghazi dans le centre de l'enclave assiégée, la ville de Ghaza et Jabaliya au nord, et Rafah au Sud. Lundi également, des échanges de tirs ont été enregistrés entre des soldats égyptiens et des sionistes qui occupent le point de passage de Rafah. Au moins un soldat égyptien est tombé en martyr.
Dimanche soir, soit moins de trois jours après l'ordonnance de la Cour internationale de justice (CIJ), ordonnant à l'entité sioniste d'arrêter son offensive à Rafah, l'armée israélienne a délibérément bombardé un camp abritant des civils déplacés à Tal as-Sultan à l'ouest du gouvernorat du sud de Ghaza, faisant au moins 45 martyrs (bilan établi vers 10h GMT) dont certains brûlés vifs.
La Protection civile à Ghaza a déclaré, lundi, qu'en plus de 45 martyrs, il y avait des dizaines de blessés, indiquant des difficultés de les atteindre en raison du ciblage direct de ses équipages par des drones de l'armée sioniste.
L'agence de presse palestinienne Wafa, citant le Croissant-Rouge palestinien, a indiqué que parmi les morts se trouvaient des femmes et des enfants, dont beaucoup ont été «brûlés vifs» à l'intérieur de leurs tentes. Selon Al Jazeera English, l'un des résidents arrivés à l'hôpital koweïtien de Rafah a déclaré que «les tentes fondaient et que les corps des personnes fondent également» après l'attaque.
Une vague de condamnations émanant de plusieurs pays et organisations internationales a suivi ce énième massacre israélien à Ghaza. Dans un communiqué publié dimanche soir, le mouvement Hamas a dénoncé «l'horrible crime de guerre» commis par «l'armée criminelle d'occupation sioniste» contre des «citoyens déplacés dans des tentes à l'ouest de la ville de Rafah, dans une zone peuplée de centaines de milliers de personnes déplacées, que l'armée criminelle avait déclarée zone sûre».
Le Hamas a tenu «l'administration américaine et le président Biden pleinement responsables de ce massacre», que l'entité sioniste «n'aurait pas commis sans le soutien américain et le feu vert pour envahir Rafah», tout en exigeant «la mise en Å“uvre immédiate et urgente des décisions de la Cour internationale de justice».
Lundi, l'Autorité palestinienne a accusé Israël de «viser délibérément des civils», affirmant que «la perpétration de ce massacre odieux par les forces d'occupation israéliennes est un défi à toutes les résolutions de la légitimité internationale».
De son côté, le ministère des affaires étrangères palestinien a déclaré dans un communiqué que le «massacre odieux» de Rafah survient alors qu'Israël démantèle le système de santé de Ghaza et bloque l'acheminement de l'aide et des médicaments.
«Le ministère considère ce crime comme une nouvelle preuve que la guerre déclarée par Israël est dirigée contre les civils palestiniens, et réfute les affirmations de l'occupation sur l'existence de zones de sécurité dans la bande de Ghaza».
Le ministère a également appelé ceux qui soutiennent encore la guerre d'Israël contre Ghaza de «réveiller leur conscience, le droit et la morale face à cette guerre génocidaire». Le Qatar a condamné l'attaque de Rafah la qualifiant de «grave violation du droit international, dont les conséquences pourraient entraver les efforts de médiation visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu».
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré : «Nous ferons tout notre possible pour demander des comptes à ces barbares et meurtriers qui n'ont rien à voir avec l'humanité». L'Égypte a condamné un « bombardement délibéré », appelant Israël à « mettre en Å“uvre les mesures ordonnées par la Cour internationale de justice (CIJ) concernant une cessation immédiate des opérations militaires » à Rafah.
L'Arabie saoudite a fermement condamné la poursuite des massacres perpétrés par les forces d'occupation israéliennes dans la bande de Ghaza. La Jordanie a déclaré que le bombardement de Rafah est un «crime de guerre, un défi flagrant aux décisions de la Cour internationale de justice et une grave violation du droit international».
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, dans une déclaration publiée sur X, a indiqué que l'attaque israélienne méritait «une forte condamnation et une réponse concrète» de la part de la communauté internationale.
«Ce crime barbare est un exemple clair de crime de guerre et une violation évidente des ordonnances provisoires émises par la Cour internationale de justice», a écrit Nasser Kanaani. Ajoutant : «chaque fois que le régime sioniste tueur d'enfants subit des défaites humiliantes sur le terrain, il commet de tels crimes de guerre insensés contre des civils palestiniens».
Une attaque barbare, monstrueuse et aveugle
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a estimé que la gravité de cette attaque «est encore plus grande» car elle survient après l'ordonnance de la CIJ ordonnant à Israël de suspendre ses opérations à Rafah. Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Michael Martin, a qualifié l'attaque de «barbare». «On ne peut pas bombarder une zone comme celle-là sans conséquences choquantes en termes d'enfants et de civils innocents. Nous exhortons Israël à arrêter, et à arrêter maintenant, l'opération militaire à Rafah.» Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a déclaré que ces attaques constituaient une « violation substantielle de la décision du plus haut tribunal du monde ». « Nous avons reçu une ordonnance obligatoire de la Cour internationale de Justice ordonnant à Israël de mettre fin à son attaque à Rafah. C'est obligatoire. C'est contraignant». De son côté, Jan Egeland, directeur du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), s'est interrogé sur X : «Combien de lignes rouges doivent être franchies ?», un clin d'Å“il clair à la position honteuse de l'administration américaine et du président Biden qui ne cesse de repousser la «ligne rouge» désignée à l'entité sioniste concernant son attaque terrestre à Rafah.
Le vice-Premier ministre belge a dénoncé le meurtre aveugle de civils et d'enfants. «Nous sommes horrifiés par la frappe aérienne israélienne contre le camp de réfugiés de l'UNRWA à Rafah», a-t-il déclaré. La rapporteuse des Nations unies pour les territoires palestiniens, Madame Francesca Albanese, a déclaré lundi à Al Jazeera qu'Israël «commet un génocide à Ghaza» et que «ce qui s'est passé (dimanche) à Rafah est le plus terrifiant pour les civils de l'enclave». «Les massacres auraient pu être arrêtés, mais ils continuent en raison de l'impunité d'Israël.
Il n'est pas possible de mettre en Å“uvre les décisions de la Cour internationale de Justice, et le problème réside dans les États membres», a-t-elle ajouté.
De son côté, Balakrishnan Rajagopal, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit au logement, a demandé que des mesures soient prises à l'encontre d'Israël. «Attaquer des femmes et des enfants alors qu'ils sont recroquevillés dans leurs abris à Rafah est une atrocité monstrueuse. Nous avons besoin, maintenant, d'une action mondiale concertée pour mettre fin aux actions d'Israël», a-t-il déclaré dans un message sur X.
Le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a qualifié l'attaque de «terrifiante». «Ghaza est un enfer sur terre, et les images de la nuit dernière en sont un nouveau témoignage», a-t-il déclaré.
Josep Borrell, le responsable de la politique étrangère de l'UE, s'est dit «horrifié par les informations en provenance de Rafah sur les frappes israéliennes qui ont tué des dizaines de personnes déplacées, y compris des enfants en bas âge». «Je condamne cela avec la plus grande fermeté», a-t-il déclaré, affirmant : «Il n'y a pas d'endroit sûr à Ghaza. Ces attaques doivent cesser immédiatement. Les décisions de la CIJ et le droit international humanitaire doivent être respectés par toutes les parties».
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Posté Le : 28/05/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com