Algérie

Boko Haram en perte de vitesse



Boko Haram en perte de vitesse
L'état de Yobe, totalement libéré, en attendant Borno bientôt débarrassé de Boko Haram : les nouvelles du front vont plutôt bien au Nigeria soutenu par la Task force africaine. Après la reconquête des villes de Goniri et Bama, la seconde ville de l'Etat de Borno incrustée dans le sanctuaire de Maiduguri, la débandade se confirme pour Boko Haram qui commence réellement à reculer. « C'était le dernier bastion (Goniri) des terroristes dans l'Etat de Yobe », écrit le porte-parole de l'armée, Chris Olukolade, sur son compte twitter. Désormais, « Adamawa libre, Yobe libre, Borno bientôt libéré », constituant l'épicentre de la rébellion au nord-est, tracent le long chemin de la liberté et le dur combat pour l'éradication de Boko Haram, prêtant allégeance à Daech et présentant une menace tangible pour la stabilité régionale. « L'opération de nettoyage » continue pour pousser dans ses derniers retranchements le mouvement terroriste acculé pour la première fois par une offensive régionale. C'est présentement dans la ville frontalière (avec le Niger) de Damask, occupée depuis novembre 2014, que la bataille est livrée par l'armée nigériane et le contingent de la Task Force, instituée en janvier dernier par la résolution du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine et composée de 7.500 hommes du Tchad, du Cameroun et du Niger. Face à la menace terroriste commune, l'union sacrée de l'Afrique a engrangé les premières victoires. A l'issue de l'offensive généralisée, le Nigeria, le Tchad, le Cameroun et le Niger ont repris depuis janvier 36 localités des trois Etats du nord-est nigérian. Le défi majeur de la stabilité et, pour ce qui concerne le Nigéria, le retour aux urnes, est ainsi relevé. Prêt alors aux élections du 28 mars ' Initialement prévues le 14 février et repoussées de 6 semaines pour des raisons de sécurité évidentes, les élections législatives et présidentielle « libres et pacifiques » sont prometteuses. « Nous sommes confiants », assure le président de la commission électorale, Attahiru Jega. « Beaucoup mieux » qu'en 2011, précisera-t-il, comme pour exorciser les vieux démons de la violence meurtrière marquant, depuis le retour à la démocratie en 1999, le parcours chaotique du processus électoral. Des violences ont également émaillé la campagne actuelle. Elles auraient fait une soixantaine de morts entre décembre et février, selon un bilan de la Commission nationale des droits de l'homme. Mais, l'espoir d'une compétition régulière entre les deux candidats, le président sortant Goodluck Jonathan et son rival, le général Muhammadu Buhari, est conforté par la percée dans ce qui furent les bastions imprenables de Boko Haram en net reflux.




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