Le métier de la boiserie et de la décoration en Algérie a depuis longtemps constitué une activité reflétant à la fois l’exigence esthétique et l’utilité pratique, deux valeurs toujours présentes dans l’artisanat algérien. Le bois, matière première indispensable à l’évolution de cet art, était heureusement répandu dans tout le pays. Parmi les bois les plus utilisés, figurent le thuya, le cèdre, le pin, le chêne vert, le chêne-liège, le poirier et l’olivier. Les principaux centres du bois se trouvaient à Alger, en Kabylie, à Tlemcen et dans certaines régions du Sud. Il servait à fabriquer toutes sortes d’ouvrages indispensables à la vie quotidienne, comme il entrait dans les travaux d’architecture (plafond, porte, fenêtre, escalier, minbar) et dans la décoration intérieure et extérieure. Parmi les édifications qui bénéficient de riches et importants ornements en bois, on compte les constructions à caractère public et religieux, ainsi que certaines résidences privées. On peut admirer encore aujourd’hui certains ouvrages d’une rare finesse à leur emplacement d’origine ou conservés dans différents musées. Trois magnifiques exemples illustrant le talent inégalé des artisans algériens ont été repris par une émission de timbres-poste. Il s’agit d’une porte du palais Hassan Pacha, d’une fenêtre du même palais et du plafond de Djamaâ Djedid, palais et mosquée situés tous deux à Alger.
Posté Le : 10/04/2022
Posté par : patrimoinealgerie
Source : poste.dz