La coupure du réseau de la téléphonie mobile, la rareté des liquidités et la fermeture de nombreux bureaux de poste dans la région ont fini par créer une pression jamais connue auparavant. Samedi dernier, une foule immense s’était agglutinée devant le local. Pour entrer à l’intérieur, il faut toute une gymnastique. Plusieurs chaînes humaines longues de plusieurs mètres se sont formées dès l’ouverture du centre payeur. Tous les guichets sont assiégés. Un usager venu retirer son salaire ne manquera pas de regretter : «Je suis venu déjà la semaine passée sans pouvoir percevoir mon salaire. Aujourd’hui, je suis là depuis deux heures, je n’ai pas encore vu la couleur de mon argent.
C’est tout simplement du mépris. Algérie poste doit mettre d’autres mécanismes pour nous prémunir de ce genre d’aléas. Il est regrettable de perdre des journées entières pour effectuer un simple retrait». Le distributeur automatique était également pris d’assaut par plusieurs usagers. La bousculade et les coups de coudes sont de mise. Un enseignant attendant son tour fulminera : «S’il faut travailler un mois pour gagner des miettes et subir ce calvaire pour pouvoir les retirer, autant ne pas nous payer du tout. Algérie poste nous humilie à chaque fin de mois. C’est inacceptable de la part d’une entreprise nationale aussi importante». Quand aux causes de cette pression, une source proche de l’agence expliquera: «L’agence de Boghni est dépassée. Elle accueille les citoyens d’autres daïra».
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Posté Le : 28/12/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aït Idir Hocine
Source : www.elwatan.com