Algérie

BM : Le partenariat secteurs public-privé incontournable pour la compétitivité de l'Afrique



BM : Le partenariat secteurs public-privé incontournable pour la compétitivité de l'Afrique
La collaboration entre secteurs public et privé en Afrique est l'un des facteurs-clés pour permettre aux pays africains d'assurer la compétitivité et une croissance durable, en passant par l'amélioration de l'accès des entreprises au crédit et le renforcement des infrastructures. C'est ce que prône la Banque mondiale dans un rapport sur la compétitivité de l'Afrique élaboré conjointement avec la Banque africaine de développement ainsi que le Forum économique mondial pour l'Afrique (8-10 mai au Cap (Afrique du Sud) avec la présence de plus de 70 pays dont l'Algérie. Si la plupart des économies africaines connaissent depuis dix ans un taux de croissance bien supérieur à 5% et que l'ensemble des observateurs semblent s'accorder sur la poursuite de cette croissance sur fond de récession mondiale, le rapport 2013 sur la compétitivité de l'Afrique tempère cet optimisme et met en garde contre un certain nombre de défis persistants. Alors que 49% de la population d'Afrique subsaharienne sont toujours condamnés à survivre avec moins de 2 dollars par jour, la BM constate que la création d'emplois ne parvient pas à suivre le rythme de l'explosion démographique: le continent a dépassé le cap du 1 milliard d'habitants (soit 15% de la population mondiale) et la population devrait encore augmenter de 20% à l'horizon 2030. Avec le recul de la productivité du travail et la stagnation de pratiquement toutes les industries manufacturières depuis les années 1970, de nombreux pays africains sont à la traîne en matière de compétitivité internationale. Pour s'engager sur la voie d'une croissance durable et d'une prospérité partagée, les pays africains doivent améliorer leurs institutions et leurs infrastructures, approfondir l'intégration régionale et assurer une éducation de qualité, préconise le rapport. ''La collaboration entre secteurs public et privé apparaît comme un moteur indispensable'', insiste l'institution de Bretton Woods. ''Pour que les jeunes Africains acquièrent les connaissances pratiques et théoriques qui leur permettront de devenir compétitifs dans l'économie mondiale, il faut augmenter les investissements dans la science et l'innovation et accorder une plus grande priorité au développement des compétences et à la formation'', mentionne le document. ''C'est une obligation d'autant plus impérieuse que le nombre des 15-24 ans s'élève aujourd'hui à 200 millions sur tout le continent africain'', souligne la BM qui appelle aussi les pays africains à investir dans les infrastructures TIC et rendre leurs citoyens plus autonomes en les formant à utiliser au mieux ces technologies à des fins productives. Outre ce facteur-clé, assurer des routes de meilleure qualité, des ports plus efficients ou encore un réseau électrique plus fiable font partie des nombreuses améliorations d'infrastructure nécessaires pour rendre les pays africains plus attractifs aux yeux des investisseurs dont dépend la création d'emplois, ajoute-t-elle. Abordant le secteur privé, le rapport soutient que les entreprises peuvent soutenir les réformes et plaider en faveur de mesures qui renforcent la compétitivité à l'échelle nationale, précisant que les partenariats public-privé peuvent également susciter des approches novatrices de la compétitivité. Dans ce contexte, il indique que les banques peuvent de leur côté élargir leurs services de manière à fournir aux entrepreneurs les capitaux dont ils ont besoin pour développer leur activité, tout en observant que l'accès au crédit est la première des préoccupations des chefs d'entreprise africains. Sous le thème ''Tenir les promesses de l'Afrique'', l'ordre du jour de ce Forum mondial porte sur trois piliers: Accélérer la diversification économique, stimuler les infrastructures stratégiques et libérer les talents de l'Afrique.


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