Algérie

«Blue tong»



Pas de quoi s’alarmer à Oran La «blue tong» ou langue bleue inquiétant sérieusement les citoyens en général et les éleveurs de façon plus particulière, les services vétérinaires qui lui livrent bataille se veulent rassurants. Selon le docteur Kebir, chef du ser-vice vétérinaire auprès de la DSA d’Oran, la maladie n’est pas transmissible d’homme à homme ou d’animal à animal. Dans la wilaya d’Oran, son apparition remonte au début du mois de septembre de l’année en cours. Depuis lors, 11 foyers ont été recensés et 73 cas d’ovins morts des suites de leur atteinte. Si l’on considère que pour la wilaya d’Oran le cheptel s’élève à 210.000 têtes, l’on peut en conclure que l’impact de la «blue tong» est insignifiant puisque ne dépassant guère le 0,03%. Cependant, pour faire face à toute éventualité, les services vétérinaires de la wilaya ont mis en oeuvre, avec la collaboration du service de protection des végétaux, les mesures sanitaires que dicte cette situation, c’est à dire, l’isolement des animaux moribonds, l’enfouissement des cadavres, des prélèvements sanguins drastiques pour leur analyse par les laboratoires de Tlemcen, la désinsectisation et la désinfection à travers les 26 communes de la wilaya, le traitement des zones marécageuses, eaux stagnantes, décharges sauvages, bergeries et autres lieux pouvant accueillir ou abriter le cheptel. Selon notre interlocuteur, aussitôt l’apparition de la maladie dans certaines wilayas de la région, les services vétérinaires d’Oran sont passés à l’action préventive qu’ils ont engagée dès le 2 août 2006, c’est à dire un mois avant la découverte du premier foyer. De même source, on assure que pour éviter toute surprise désagréable, 313 hectares de pâturage ont été traités par pulvérisation au Delta Metine E.C. Pour plus de sécurité, chaque commune dispose d’un stock de produits, de matériels et de moyens humains. Concernant les moyens humains mobilisés à travers les collectivités locales, le docteur Kebir signale que 36 agents ont été formés pour lutter contre ce fléau. Dans ce même ordre d’idées, pour protéger le cheptel et partant la santé animale et la salubrité publique, le chef des services vétérinaires de la wilaya d’Oran rappelle aux communes et aux autorités locales de façon plus générale que la lutte contre l’abattage clandestin relève aussi et surtout de leurs prérogatives. Ainsi, précise-t-il, la situation de l’abattage étant assainie à Hassi Bounif, vendredi dernier, c’était au tour du marché hebdomadaire de Bethioua de recevoir la visite des agents chargés de la lutte contre cette pratique. Au cours de cette opération à laquelle ont participé différents services, d’importantes quantités de viandes ovines provenant de l’abattage clandestin et jugées impropres à la consommation ont été confisquées et des poursuites proposées. Aux Oranais, le chef des services vétérinaires de la wilaya d’Oran recommande de s’assurer de la provenance des viandes qu’ils consomment et, le cas échéant, se rapprocher de ses services. La fête du sacrifice -Aïd El-Adha- étant pour bientôt, ce même responsable leur demande de s’entourer du maximum de précautions. Ainsi, les 210.000 ovins que compte la wilaya n’étant atteints qu’à hauteur de 0,03 %, les Oranais ne doivent pas trop s’inquiéter.


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