Algérie

Blocages bureaucratiques '



Qui va piloter le deuxième plan cancer 2022-2026' «Je chargerais une personne qui sera, bien entendu, consensuelle pour la prise en charge de ce deuxième plan cancer», avait indiqué le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, à la fin du mois de juin dernier, lors d'une rencontre sur la validation des guides thérapeutiques en oncologie médicale. Si l'on se fie à cette déclaration, le Pr Messaoud Zitouni, chargé du suivi et de l'évaluation du premier Plan national de lutte contre le cancer 2015/2019, ne sera pas reconduit dans ses missions.Le ministre a dans ce sens tenu, par la même occasion, à rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à la réussite du premier plan cancer, affirmant que l'Etat mettra tous les moyens logistiques pour la réussite de ce deuxième plan, qui «démarrera rapidement», a-t-il soutenu devant l'assistance. A la fin du mois de juin, le ministre de la Santé avait annoncé que le lancement de ce plan est prévu «dans les prochaines semaines», mais rien à l'horizon plus de deux mois après cette annonce ! Rien également au sujet de la personne qui doit prendre en charge ce deuxième plan cancer. Rappelons que le lancement du deuxième plan cancer prévu en 2020, pour s'étaler jusqu'en 2024, a été reporté en raison de la pandémie de la Covid-19, qui a fortement impacté le secteur de la santé, et on constate encore, alors que la situation épidémique s'est grandement améliorée, que les choses n'avancent pas au rythme voulu. Y a-t-il des embûches sur la voie du lancement de ce deuxième plan cancer ' La volonté politique existe, le président de la République Abdelmadjid Tebboune ayant donné son accord pour le deuxième plan national cancer 2022-2026, selon la déclaration du ministre de la Santé lors de cette rencontre en juin sur la validation des guides thérapeutiques en oncologie médicale. Le ministre lui-même avait affirmé que «l'on mettra tous les moyens logistiques pour la réussite de ce plan. Dites-nous ce qu'il faut faire et on fera en sorte d'être à la hauteur».
Avec 50.000 nouveaux cas par an de malades du cancer, et des effets très lourds sur le plan social et financier, «on devrait prendre beaucoup plus au sérieux cette maladie», selon un avis largement partagé par les spécialistes, qui n'ont pas manqué de livrer leur diagnostic au sujet de ce deuxième plan cancer, dont «le véritable problème réside au niveau de sa mise en ?uvre», laissent-ils entendre. Le Pr Zitouni l'avait bien souligné dans son rapport, concernant les points négatifs relevés, en mettant le doigt sur le mal, notamment «le manque de coordination entre les différents intervenants et la bureaucratie, qui est une véritable entrave à la concrétisation de la plupart des décisions prises en faveur du malade». Mais, ne peut-on pas avancer sur le plan de la prise en charge des malades du cancer sans trop attendre le lancement de ce deuxième plan, surtout en matière de prévention et de dépistage précoce, du reste très bien étayés dans le rapport du Pr Zitouni, ainsi que la lutte contre certains facteurs à l'origine de cancers professionnels, comme les pesticides et les engrais, le désamiantage des constructions des années 80 et la mise en place du plan national de lutte contre le tabagisme, qui figure en tête des facteurs de risque '


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