Algérie

Blocage au complexe d'aluminium de M'sila : Les gestionnaires en appellent aux autorités



Blocage au complexe d'aluminium de M'sila : Les gestionnaires en appellent aux autorités
Photo : Makine F. Le complexe d'aluminium de M'sila, privatisé et repris par un investisseur algérien et son partenaire jordanien en 2006, est toujours l'objet d'un «chantage», nous explique le gestionnaire algérien, Farid Dekkar. Selon lui, le comportement « maffieux » de ce groupe (30 personnes) qui a réussi à  intimider les travailleurs et autres partenaires de l'entreprise a eu déjà des  «conséquences incalculables sur sa pérennité» et tout en «sabordant plusieurs contrats à  l'exportation, plus exactement en France et en Angleterre», nous explique ce dernier. Il exhibe une lettre adressée tout récemment à  plusieurs ministères appelant ces derniers à  sauver cette entreprise que l'on n'hésite pas à  qualifier de modèle en matière de privatisation.Pour rappel, le 8 mai 2011, le groupe en question  (qui n'est pas employé au sein de l'entreprise) a décidé de «bloquer l'accès aux travailleurs, aux gestionnaires et aux partenaires» du complexe aluminium. Usant de la voie légale, les gestionnaires arrivent à  arracher une décision de justice en référé, le 9 mai, leur intimant l'ordre de libérer l'entrée. Elle leur a été notifiée par huissier de justice mais sans résultat. Une deuxième décision de justice interviendra sur demande des gestionnaires mettant en garde cette fois-ci les « protestataires » contre ce qu'on qualifie « d'entrave au droit au travail ». Toujours rien !Pour M. Dekkar, ce qui a créé une situation de désespoir, chez ces derniers, c'est lorsque la direction et le partenaire social, c'est-à-dire le syndicat, parviennent à  un accord, le 12 juillet, pour prendre en charge la situation du complexe et le défendre contre ce groupe considéré comme hors-la-loi et qui menace carrément leurs emplois.Leur action est un «pur acte de racket», nous dit le gestionnaire d'Algal+. «Ils demandent, ni plus ni moins, qu'une somme de 300 millions de centimes chacun», explique, indigné le gestionnaire.Mais la situation ne s'est pas arrêtée là. L'escalade est montée d'un cran avec «des menaces de mort, des intimidations qui sont exercées par ces énergumènes», nous explique notre interlocuteur. Pour les responsables d'Algal+, il s'agit de sauver une entreprise qui est un modèle de réussite pour les investisseurs nationaux et étrangers  et d'emploi stable pour des centaines de familles  dont la source de revenu est menacée à  la veille de ce mois de ramadhan et de la rentrée sociale.Laisser les choses empirer reviendrait à  dire tout simplement qu'investir en Algérie «relève d'une opération à  hauts risques», conclut-il. L'entreprise d'aluminium Algal+, avant sa  privatisation en 2006 sur décision du Conseil des participations de l'Etat (CPE), accumulait un déficit financier de 633 millions de dinars et des dettes de 2,652 milliards de dinars avec des hypothèques auprès de la banque. Quelques mois après, la tendance est à  l'amélioration puisqu'elle affiche les premiers signes encourageants avec un chiffre d'affaires de 1,3 milliard de dinars.


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