Algérie

«Blindage» des fenêtres



«Blindage» des fenêtres Depuis bientôt trois décennies environ, un phénomène qui n’était pas connu à Oran, et pas seulement, a commencé à pointer du nez avant de se généraliser pour devenir, désormais, une pratique courante au point où celui qui ne s’y confirme pas paraît aux autres comme « anormal «. Il s’agit du « barreaudage « des fenêtres des maisons et appartements fussent-ils au dernier étage des grands ensembles de nos cités. Au départ, on ne pouvait voir -et ce n’était pas toujours la règle- que des protections aux fenêtres du rez-de-chaussée, surtout pour les protéger d’un éventuel bris de carreaux du fait des jeux d’enfants du quartier. Puis, ce fut le premier étage qui fut contaminé à cause de vols et autres cambriolages dont les auteurs paraissaient audacieux et ne craignaient pas d’escalader une façade d’immeuble pour tenter et parfois réussir une intrusion. Et ensuite l’étage suivant. Avec la décennie de la « tragédie nationale «, le phénomène s’est répandu. Non seulement les fenêtres mais les portes aussi ont été blindées. Aujourd’hui, il est presque impensable de trouver une fenêtre non protégée par des barreaux. Et l’on a droit à toutes les formes et les couleurs. Pas une fenêtre d’un appartement ne ressemble à celles du voisin. Adieu architecture et esthétique. Et en face de ce phénomène qui n’en est plus un, du fait qu’il est devenu un réflexe pavlovien des plus primaire, les services compétents qui ont en charge les études et les plans des bâtiments collectifs à usage d’habitation n’ont toujours pas intégré cette dimension légitime d’ailleurs dans leurs prévisions et l’inclure, dès le départ, dans la réalisation des projets. L’on aurait au moins gagner en normalité par rapport à la forme et aux matériaux utilisés pour ces blindages. Même si nos bâtiments ne sont pas beaux, ils auraient été moins carnavalesques.


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