Algérie

Blida Une journée avec la police



Dans toute société, et depuis les premierssiècles de notre histoire, la police, sous diverses appellations, a toujoursété présente dans les sociétés. Sa présence est garante de la paix, du droit etde la sérénité au sein des sociétés.En Algérie, la présence de la police a étéretrouvée du temps de la Numidie ancienne, puisque des chercheurs ont découvertdes pièces diverses portant déjà les vocables de commissaire et inspecteur. Lesmusulmans ont eu aussi recours à ces hommes qui surveillaient les comportementsdes gens et veillaient à la bonne marche de la cité. Chez nous, la policealgérienne a vu le jour le 22 juillet 1962, une quinzaine de jours aprèsl'indépendance et, depuis cette date, plusieurs améliorations lui ont étéapportées. De nos jours, ce sont pas moins de 17 spécialités qui sont intégréesà la police et chaque unité opère selon des critères scientifiques biendéfinis, sans empiéter sur les prérogatives des autres unités, mais secomplétant pour le bien de toute la société. La dernière spécialité introduitesera celle du tourisme car, selon un commissaire de police, «qui dit tourisme,dit étranger et la relation avec les étrangers doit être privilégiée, surtoutquand ils viennent en touristes. Le policier, lorsqu'il est en contact avec destouristes étrangers, doit donner le meilleur exemple de l'Algérie». Donc, leséléments de cette brigade recevront une formation spécifique qui leur permettrade représenter dignement leur pays. En parallèle avec les portes ouvertesorganisées à travers tous les commissariats à l'occasion de la fête nationalede la police, la sûreté de la wilaya de Blida a fait participer desjournalistes de la presse écrite à plusieurs opérations durant la journée dusamedi 21 juillet 2007. La première de ces opérations a été une perquisitioneffectuée chez un jeune, demeurant dans le populeux quartier de Bordj OuedSidi-El-Kébir, sur les hauteurs de Blida, au sein de la fameuse Bab Errahba.Arrivés sur les lieux aux environs de 11 heures, les policiers présententl'ordre de perquisition et pénètrent dans la demeure. Ils recherchent de ladrogue que le jeune aurait cachée chez lui. Sa mère, ses soeurs, ses frèresaffirment qu'ils ne savent pas où il est, ni qu'il puisse avoir caché du kifdans sa chambre. Ils affirment que la clé est sur lui, mais finalement laremettent aux policiers quand ils ont vu la détermination de ces derniers àentrer dans la chambre de n'importe quelle manière. Les recherches sont menéesde main de maître, en présence des maîtres des lieux. Une somme d'argentretrouvée dans une armoire a été remise à la mère qui a affirmé qu'elle luiappartenait. La perquisition s'avéra infructueuse et les policiers s'enallèrent.Il est presque midi et nous nous dirigeonsvers la gare routière et le marché Guessab. Les policiers, dont certainsétaient en civil, avaient élu domicile dans une roulotte appartenant àl'entreprise chargée de la gestion des gares routières. A l'intérieur, unejeune fille, l'air perdu et les yeux hagards, était assise. On nous affirmaqu'elle est âgée de 19 ans et qu'elle a fugué depuis plusieurs jours de chezses parents, habitant la ville de Skikda. La jeune fille déclare qu'elle estétudiante en première année à l'université et qu'elle a fugué pour des raisonspersonnelles. Elle affirma que même si on l'obligeait à retourner chez sesparents, elle repartirait de nouveau. Finalement, c'est son oncle maternel quise présenta et elle l'accompagna vers un destin inconnu, toujours avec cet airde ne pas savoir où elle en est. Nous ne saurons peut-être jamais les raisonsqui ont poussé une étudiante à l'université à se sauver de chez elle et à errerdans la rue, entre Alger et Blida, avec tous les dangers qui la guettent, telun agneau perdu au milieu de la forêt.Entre-temps, nous remarquons d'autrespoliciers en civil qui ramènent un homme d'une trentaine d'années, les menottesaux poignets et l'air abattu. Une jeune femme avec deux enfants accompagnaitles policiers. Nous saurons que l'homme menotté l'a harcelée à l'intérieur dumarché et qu'il a même tenté de lui ouvrir son sac. Elle lui a demandé de lalaisser tranquille mais il n'a rien voulu savoir: c'est pourquoi elle a étéobligée de se plaindre aux policiers qui l'ont arrêté sur-le-champ. Questionnésur son comportement, il déclara que la femme lui plaisait et qu'il voulaitseulement lui parler. Il fut mis dans un camion de la police stationné là etdéjà les policiers entamaient les premières procédures dans ce cadre.Toujours au niveau de la gare routière,nous avons assisté à l'arrestation d'un voleur de portable par un policier encivil. Le voleur avait suivi sa victime jusqu'à l'arrêt du bus et a profitéd'un moment d'inattention de la jeune fille pour lui subtiliser son portablequ'elle avait mis dans son sac. Le policier l'a pris la main dans... le sac eta procédé à son arrestation. Le bonhomme était au bord des larmes et suppliaitla victime et les policiers pour lui pardonner et qu'il ne reviendra jamais àce genre de comportement. Bien entendu, il lui fut demandé ses papiers et ilfut arrêté.Ainsi, nous apprendrons de la part despoliciers que leur travail, déjà dangereux de par sa nature, se trouve entravépar le comportement irresponsable de certains citoyens qui ont peur et qui ne veulentpas porter plainte contre leurs agresseurs, obligeant les services de la policeà relâcher des voleurs qui sont pourtant des récidivistes et qui pourraientêtre autrement plus dangereux. Ainsi, nous avons passé une journée des plusmouvementée, malgré la chaleur accablante, et nous avons vu ces hommes àl'oeuvre pour notre bien-être et la paix au sein de la société.Le dernier point visité fut la salleTchaker, où se jouait la demi-finale de volley-ball entre les équipes fémininesdu Cameroun et des Iles Seychelles, où l'ordre était exécuté d'une manièreimpeccable.


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