Algérie

Blida : Retard dans l'amélioration urbaine



Le programme spécial d'aménagement et d'amélioration urbains de la wilaya de Blida, entamé en 2006, progresse en catimini en ne dépassant pas les 45%. Ce programme est destiné aux cités existantes qui se trouvaient et se trouvent encore dans un état dégradé dans le but de leur rendre leur image et un cadre de vie. En ce sens, il devait toucher le ravalement des façades et l'étanchéité des bâtiments, la réfection des trottoirs, le goudronnage et les espaces verts. Entamé en grande pompe annonçant les grandes lignes de ce programme qui devait changer la physionomie des quartiers, notamment périphériques laissés à l'abandon, il n'a cessé toutefois de subir des retards et des arrêts dans la réalisation des travaux. Selon Mesrati Mohamed, chargé de la construction et directeur intérimaire à la direction de l'urbanisme et de la construction de Blida (DUC), les causes sont multiples, liées notamment à la nature des sites, la mauvaise estimation des projets, la réaction des citoyens, les constructions et les déformations illicites (pose de citernes, paraboles, baraques') La multiplication des citernes sur les terrasses des toits déconfigurent l'architecture en pesant sur les terrasses et l'étanchéité en profitant de l'absence de la réglementation dans le domaine pour les interdire.Tout cela décourage les entrepreneurs et entraîne des modifications des projets en nécessitant des avenants. Une enveloppe de l'ordre de 450 millions, a été dégagée en deux tranches, une première 200 millions, suivie d'une deuxième de 250 millions. Pour le ravalement et l'étanchéité, 36 cités ont été touchées et pour l'aménagement, 233 cités. Ces chiffres ne doivent pas faire oublier le nombre important des cités et des quartiers qui attendent depuis plusieurs années de bénéficier de ce bonus présidentiel. Des travaux à peine entamés ont été stoppés faute de budget, dont la cité du 1er Mai (ex-1000 logts), située à l'entrée de la ville, donnant un aspect de désolation et de mépris vis-à-vis des citoyens.La réaction des responsables se fait lente et parfois absente, accroissant leur mécontentement. Pour M. Mesrati, la DUC a mis en place des mesures pour accélérer la réalisation du programme par la levée des obstacles rencontrés et l'augmentation du budget consacré.


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