Algérie

Blida Rattraper le retard des logements


Afin de faire face à une démographie galopante qui a rendu caduque toutes les prévisions en matière de logements sociaux ou autres, la wilaya de Blida a bénéficié d'un quota assez important atteignant 22.180 logements, dans le cadre du plan quinquennal 2005/2009. Ce nombre relativement important est justifié par le retard dans le domaine, dû pour une grande part à la situation sécuritaire traversée particulièrement par cette région durant près de 10 ans. Pour ce qui est du logement social, la wilaya en a bénéficié de 4.000 puis de 1.900 en programme complémentaire, soit 5.900 unités. De ce nombre, 1.261 ont été réalisés et distribués, 2.739 sont en cours de finition et 1.900 non encore lancés. En outre, il faut noter que pour éradiquer les bidonvilles, 14 communes de la wilaya ont bénéficié de 2.000 logements. Bien entendu, nous ne pouvons pas parler du logement social sans arriver au logement rural dont le programme, initié par le gouvernement, tend à permettre aux familles déplacées par l'insécurité de retourner sur leur terre en les aidant à reconstruire leurs demeures détruites pendant la décennie écoulée et d'un autre côté de réduire la pression sur le logement social qui rencontre d'énormes difficultés lors de sa distribution, vu le nombre de demandeurs sans commune mesure avec celui réalisé. Ainsi et pour le rural, Blida a bénéficié d'un premier programme de 2.571 logements suivi d'un complément de 2.500, portant le nombre total de 5.071 unités dont 889 en individuel ont été réalisés et 1.417 en groupement en cours de réalisation alors qu'il est prévu le lancement du reste prochainement. En ce qui concerne le logement rural, plusieurs difficultés ont retardé et le lancement et la réalisation dont deux récurrentes : plusieurs centaines de demandeurs n'ont pu produire l'acte de propriété et donc ne peuvent ouvrir droit à l'aide de l'Etat qui est d'environ 50 millions de centimes et la deuxième, toujours relative au financement, est le fait que la plupart des citoyens qui ont reçu l'aide en question n'ont pu continuer avec leurs propres moyens pour des raisons évidentes. Pour le logement social participatif (LSP), 5.709 ont été programmés pour la wilaya de Blida dont 1.883 ont été déjà réceptionnés, 3.657 sont en cours de réalisation alors que 169 sont encore en étude. Les promoteurs de ces logements sont l'EPLF de Blida, l'Agence foncière de la même wilaya et enfin l'EPLF de Boumerdès qui n'a pas encore réussi à honorer ses engagements. Comme nous pouvons le remarquer, les deux tiers des logements entamés ne sont pas encore terminés, certains datant de 2002, comme les 200 de L'Arba, ou encore ceux de Bougara ou Meftah (65). Ces trois projets ont été concédés à l'EPLF de Boumerdès qui a d'ailleurs été estée en justice par les services du Domaine et l'affaire est toujours pendante. D'ailleurs, les bénéficiaires se sont adressés à toutes les autorités concernées mais sans résultat probant. Pour les autres promoteurs, surtout l'EPLF de Blida, les réalisations n'ont pas connu de retard dans leur exécution mais, en plus, le côté esthétique, la surface des logements et leur conception ont valu à cette institution plusieurs félicitations de la part des bénéficiaires et des autorités. Et l'exemple des 100 LSP d'Ouled Yaïche en est le plus beau témoignage. Enfin et pour l'AADL, la wilaya de Blida a bénéficié de 3.500 logements de ce type sur les 55.000 à travers le territoire national. De ce nombre, 2.395 ont déjà été réalisés et distribués alors que le reste est en cours. Ainsi, quand tous ces programmes seront terminés, la wilaya pourra souffler et la crise du logement sera certainement un peu moins aiguë, mais il faut que la distribution obéisse aux lois en vigueur tout en punissant tous ceux qui les foulent aux pieds et qui rendent tous les programmes insuffisants. Nous nous rappelons les distributions passées qui ont causé un grand préjudice à la crédibilité de l'Etat, faisant sortir les citoyens lésés dans la rue. D'ailleurs, c'est ce qui a fait bouger le gouvernement qui a préféré ôter ces prérogatives des APC pour les remettre aux chefs de daïras et nous avons pu remarquer que les dernières listes n'ont pas été dénoncées comme celles des années passées.


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