Blida Plus de 450 détenus poursuivent leurs études

C'est avant-hier que le président de la Cour de Blida, M. Hamdi Bacha, a annoncé l'ouverture de l'année judiciaire 2007/2008 en présence des walis de Blida et de Tipaza, des chefs de Sûreté de wilaya des deux wilayas, de leurs homologues de la Gendarmerie nationale, des présidents et juges de la justice militaire de Blida ainsi que des différents directeurs relevant du secteur de la Justice dans les deux wilayas. Après que le procureur général M. Mohamed Sahel, ait souhaité la bienvenue aux présents, c'est le président de la Cour qui reprit la parole pour donner un bref aperçu des affaires qui ont été traitées durant l'année judiciaire écoulée, démontrant en même temps l'efficacité et la célérité auxquelles est parvenu l'appareil judiciaire, grâce aux réformes engagées par le gouvernement ainsi qu'à l'introduction de l'outil informatique. Ainsi, sur un total de 42.601 affaires civiles inscrites au niveau de la Cour des différents tribunaux sous sa juridiction, 32.950 ont été traitées durant l'année judiciaire écoulée, alors que pour les affaires pénales, 104.730 dossiers ont été clos sur un total de 121.466 inscrits, soit un taux de 86,22 %. Le président de la Cour informa les présents que le délai de traitement des affaires est d'environ quatre mois pour les affaires civiles et de seulement 2 mois pour le pénal. L'exécution des jugements rendus, qui constituait un point noir de l'appareil judiciaire, est en passe d'atteindre des performances certaines quant aux délais mis pour ce faire et aussi du nombre puisque, sur un total de 5.723 jugements rendus au civil, 5.153 ont été exécutés alors que pour le pénal c'est 92.900 jugements qui ont eu une suite dans leurs exécutions, sur 1.047.310 jugements rendus. Le président de la Cour n'a pas manqué de rappeler que la justice après les réformes qui ont été engagées pour la rendre plus performante a gagné en célérité et en régularité plus que ce qui a été fait durant de longues années. Abordant le volet pénitencier, M. Hamdi Bacha a affirmé qu'en application de la loi de 2005 relative aux centres de rééducation, plusieurs actions tendant à humaniser les lieux de détention ont été entreprises, comme la formation des gardiens et des rééducateurs, la dotation de ces lieux de télévisions, d'aires de jeux, de bibliothèques et de salles de classes. D'ailleurs, pour la wilaya de Blida, il y a 457 détenus qui poursuivent leurs études dans les différents niveaux, 67 apprennent un métier au niveau du CFPA, alors que d'autres ont bénéficié de différentes facilités pour leur permettre de poursuivre leur apprentissage afin d'assurer leur réinsertion dans la société. En plus, et toujours dans le but de permettre la réinsertion rapide des détenus après qu'ils aient purgé leurs peines, et, surtout, humaniser les prisons, le nombre de visites des parents a été augmenté et même la visite rapprochée, sans grillage ni vitre, a été instaurée. D'ailleurs, et selon M. Boukhatem, P-DG et chargé de la cellule de communication de la Cour de Blida, «la justice essaie de récupérer le délinquant afin de faciliter sa réinsertion au sein de la société, et ce, en le traitant avec humanisme et en lui permettant de continuer ses études ou d'apprendre un métier avec lequel il gagnera honnêtement sa vie». Et pour cela, 46 détenus ont bénéficié l'année passée de la liberté conditionnelle, 218 ont eu des autorisations de sortie pour divers événements et 37 sont en semi-liberté pour poursuivre leurs études. Enfin, il y a lieu de signaler qu'une cellule de suivi des prisonniers libérés a été créée pour une prise en charge efficiente de ces derniers et de les aider à réintégrer la société, en leur trouvant du travail, en les aidant psychologiquement et en leur faisant sentir qu'il y a toujours quelqu'un prêt à les aider.