Blida : Plainte contre un professeur de médecine

Souffrant d'une tumeur au niveau de la jambe, Billel B. se considère victime d'un grave laisser-aller de la part d'un professeur en orthopédie/traumatologie exerçant au Chu Frantz Fanon de Blida.Tout a commencé l'été dernier, quand Billel, la trentaine, présentant une anomalie au niveau de la jambe, s'est présenté au Chu en question pour que son cas soit pris en charge. «Mon cas a été pris à la légère. A chaque fois c'était le fameux leitmotiv qui revenait : le professeur va vous voir dimanche prochain.
Après une multitude de va-et-vient, on m'avait assuré que le professeur était prêt à me programmer pour le 19 août 2018. En me présentant le jour J, quelle fut ma surprise lorsqu'on m'a annoncé que le professeur en question était sorti en congé et que mon cas n'était pas une urgence», témoigne, la gorge nouée, la victime. En voyant son cas se compliquer et la passivité du Chu de Blida, Billel décide d'aller voir le Chu Mustapha Bacha à Alger.
Là, un professeur lui annonce qu'il souffrait d'une tumeur maligne qui nécessitait l'amputation de sa jambe, en urgence, pour éviter les métastases. Ayant reçu la nouvelle tel un couperet, Billel, de surcroît père de famille et sportif connu à El Affroun, n'avait de choix que d'accepter ce qu'imposait la science comme solution d'urgence. Il passe alors au bloc opératoire et se voit amputer de la jambe. Les médecins lui ont prescrit par la suite des séances de radiothérapie pour éradiquer les cellules cancéreuses qui se sont développées au bas-ventre de la victime. «C'est bon, j'ai perdu ma jambe ! J'espère juste que les séances de radiothérapie pourront éliminer les cellules malignes pour que je puisse vivre pour mon enfant et ma famille.
Ma fille ne cesse de me poser des questions innocentes mais ô combien blessantes : papa, où est ta jambe ' Pourquoi tu n'es pas comme les autres ' Ma seule réaction pour atténuer mes douleurs et celles des autres victimes est la dénonciation pour que les médecins sans scrupules soient sanctionnés par la justice et pour que ce qui m'est arrivé ne se reproduira plus».
La famille de Billel a déposé plainte contre le professeur incriminé et espère que le phénomène nommé insouciance médicale ne se reproduira plus.