Le CHU de Blida a organisé durant troisjours, les 1er, 2 et 3 décembre 2007, lesonzièmes entretiens médico-chirurgicaux à l'hôtelmilitaire de Blida. Plusieurs thèmes ont été débattus par les spécialistes dontla pathologie artérielle, les greffes d'organes, les tumeurs malignes osseuses,l'actualité de la pneumologie infantile, les vertiges et, enfin et pour lapremière fois, la gestion moderne des établissements de santé. La premièrejournée a été consacrée essentiellement à des communications concernant lespathologies artérielles et les moyens de lutte, la rééducation et la médecinelégale. Parmi les maladies artérielles les plus en vue, les AVC sont les plusrépandues, surtout chez les personnes âgées, le syndrome métabolique qui est undanger pour le coeur et le cerveau. Une communication qui a été fort suivie futcelle traitant des syndromes coronariens aigus et la manière de les reconnaîtreet de les prendre en charge. Pour la deuxième journée, le diagnostic et letraitement de la mucoviscidose, de la pneumopathie interstitielle, les systèmesd'inhalation chez le nourrisson et l'enfant ont été les thèmes traités durantla matinée alors que l'après-midi a été consacrée aux différentes sortes devertiges, à leurs causes et à leurs pronostics et traitements. Toujours durantl'après-midi du deuxième jour, c'est la gestion moderne des établissementshospitaliers qui a été décortiquée, «auscultée», desexpériences françaises débattues et des propositions faites. En effet, de labonne gouvernance d'un établissement hospitalier dépend en premier lieu laqualité des soins qui y sont dispensés. Ce sont surtout des gestionnaires deshôpitaux marseillais qui sont venus faire connaître les méthodes de gestionsmodernes qu'ils ont préconisées pour valoriser au maximum les potentialitésdont dispose l'établissement hospitalier et éviter aussi bien la mauvaisequalité que l'abus. C'est la création de pools spécialisés qui a été choisiepar ces gestionnaires pour ce faire. Ils sont au nombre de 44 pour les hôpitauxmarseillais, allant de celui de médecine générale à celui de gynécologieobstétrique, d'endocrinologie, de chirurgie générale, en passant par les autresspécialités médicales comme l'imagerie ou encore les différentes urgencesmédicales. Ces pools ont une gestion décentralisée, ce qui les oblige àrechercher avant tout la rentabilité, non pas en termes financiers, mais plutôten termes scientifiques et médicaux. L'obligation de résultat par unecontractualisation interne a augmenté la qualité tout en minimisant les abus etl'utilisation irrationnelle des moyens humains et matériels des hôpitaux. D'ailleurs,M. Zebbar, le directeur général du CHU de Blida s'estdit fort intéressé par cette expérience française etsouhaite vivement pouvoir l'appliquer en Algérie. En outre, comme l'a expliquéM. P. Fuentes, il convient de faire participer les médecins et spécialistes àla gestion directe des établissements hospitaliers afin de les rentabiliser etd'éviter toutes sortes de gaspillages. Enfin et pour la troisième journée, c'estla transplantation hépatique et ses implications déontologiques, religieuses, financièreset humaines qui ont été débattues et traitées par des intervenants des CHU deBlida, Alger, Paris et Rennes. La différence entre donneur vivant et donneurcadavérique ainsi que d'autres aspects de ces implantations ont été débattues fort passionnément par les présents. Une autreforme de transplantation a été discutée durant l'après-midi, c'est latransplantation rénale qui est pratiquée régulièrement au CHU de Blida où, pourl'année en cours (2007), 11 greffes ont déjà été réalisées et 7 autres leseront au courant du mois de décembre. Pour la greffe de la cornée, 30 ont étéfaites durant cette année et 10, cette fois, par une équipe de médecins du CHUde Blida seulement, seront réalisés incessamment. Les derniers thèmes débattusont été les tumeurs osseuses malignes primitives, ses aspects cliniques, letraitement des TOMP, les traitements ainsi que les allogreffes osseuses. Enfin,et en marge de ces rencontres, nous apprenons que le comité présidé par leministre de la Santé,chargé d'étudier la nomenclature des actes médicaux vient de terminer sestravaux et les a remis à la commission interministérielle, alors que ledeuxième comité, présidé par le ministre du Travail et chargée de proposer lanouvelle tarification des actes médicaux présentera ses conclusions dans lesprochaines semaines. Cette nouvelle tarification sera prise en charge aussibien pour la budgétisation des établissements hospitaliers que pour lesremboursements des frais médicaux.Une autre bonne nouvelle, mais cette foispour les malades qui souffrent du coeur sujets à des accidents cardio-vasculaires,un numéro vert est mis à la disposition des médecins généralistes et desmédecins des polycliniques, pour une «auscultation» à distance par les spécialistesen cardiologie, se trouvant au niveau du CHU. Ceci permettra au médecingénéraliste de prodiguer les premiers soins en cardiologie en connaissance decause et avec l'aide et l'appui d'un spécialiste, ce qui évitera de déplacer lemalade, ce qui pourrait lui être fatal.
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Posté Le : 05/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tahar Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com