Blida Les urgences des UMC !

La très active association Ibn Sina dessciences médicales a organisé durant deux jours, en fin de semaine écoulée, un séminaire sur les urgencesmédicochirurgicales et ce à l'université Saâd Dahlab de Blida.En effet, il y a lieu de noter que parmiles grands problèmes que rencontre le secteur de la santé, aussi bien dans lawilaya de Blida qu'à travers le territoire national, celui des urgences est leplus récurrent. Sans trop parler du nombre important de patients qui se rendentdans ces services 24 heures sur 24, le manque de locaux, de personnelspécialisé et de matériel transforme les urgences en un calvaire aussi bienpour le blessé ou le malade ayant besoin d'une prise en charge rapide que pourles praticiens et le personnel paramédical qui ne sait plus quoi faire pour aumoins réduire la souffrance du malade. C'est donc pour essayer de trouver une solution à tous cesproblèmes que l'association a organisé ce séminaire qui a traité de quatregrands thèmes ayant trait aux urgences médicochirurgicales. Le premier de cesthèmes a été l'étude médicale et chirurgicale des cas de maladie ou de blessureet les moyens à mettre en oeuvre pour sauver des vies humaines et alléger lessouffrances. Le financement de ces actes par la CNAS, la solidarité nationaleet les associations spécialisées a été l'autre sujet d'intervention et dedébat, car le côté financier joue un rôle très important en médecine puisqu'ilpermet, outre l'acquisition des moyens divers pour une intervention rapide, defaire des recherches pour améliorer les prestations. Afin de mieux personnaliser la prise en charge des urgences, lesséminaristes ont ensuite parlé des études à effectuer pour cerner la populationà risques pour une urgence donnée et se préparer en conséquence pour une priseen charge rationnelle et rapide. Enfin, le quatrième point à avoir été débattufut la prévention qui pourrait réduire de moitié le nombre de patients appelésà être traités en urgence.  Pour ce qui est des pathologies demandant une interventiond'urgence et spécialisée, les intervenants ont axé leurs conférences sur lesintoxications par les produits ménagers qui constituent un pourcentage trèsimportant des urgences et qui touchent essentiellement les enfants en bas âgeet les femmes, les traumatismes crâniens très nombreux en cas d'accident, lestraumatismes oculaires chez l'enfant, les fractures diverses et, bien entendu,les maladies chroniques comme l'asthme et le diabète et enfin les urgencespsychiatriques. A la fin du séminaire, les participants ont dressé une liste derecommandations assez intéressante, comme l'équipement des services desurgences en matériel moderne et spécialisé selon les pathologies les plusrépandues, l'acquisition de moyens d'évacuation d'urgence en nombre suffisant,l'installation des équipes pluridisciplinaires au niveau des services desurgences afin de répondre sans attendre aux besoins des malades. Actuellement, c'est un médecin généraliste qui s'occupe desurgences en général et qui dirige le malade vers les services spécialisés, cequi constitue une perte de temps pouvant lui être fatale.  Enoutre, les recommandations ont trait aussi à la médecine pour femmes et pourenfants (urgences gynécologiques et pédiatriques), car ce sont les sujets lesplus à risque, et enfin la sensibilisation du citoyen pour les premiers soinset surtout pour la prévention.