Algérie

Blida Les fruits sur le chemin de la pomme de terre



Comme beaucoup l'appréhendaient, leRamadhan de cette année est survenu en une période de l'année fort chaudepuisque la température moyenne durant cette première semaine du mois sacré aété d'environ 30 °C. La plupart des jeûneurs se rabattent sur les boissonsfraîches ainsi que les fruits dont les prix sont montés en flèche, contrairementà ceux des lég umes qui ont entamé une courbe descendante. La pastèque, fortprisée pour son pouvoir désaltérant, est passée de 20 DA à 35 DA le kilo, leraisin coûte entre 70 et 150 DA le kilo selon la qualité alors que le melonconnaît des fluctuations entre 40 et 60 DA le kilo. Il ne faut pas oublier enoutre qu'il n'y a presque sur le marché que de très grosse pastèques «para» etqui reviennent facilement à environ 500 ou 600 DA l'une, ce qui est hors deportée du commun des citoyens. Même les poires, qui accusent déjà un début dedétérioration à cause d'un long séjour dans les chambres froides, coûtent 70,et parfois 100 DA le kilo.Un autre créneau est envahi par tous, c'estcelui du jus fait maison (Charbet), jadis l'apanage de Boufarik et Blida, maisqu'on retrouve actuellement un peu partout. Il s'agit d'un jus obtenu à partirde quelques citrons, de beaucoup d'eau, d'un peu d'acide citrique et dequelques gouttes d'eau de fleurs d'oranger. Servie frais, c'est une boissondésaltérante, mais quand elle est préparée par les familles blidéennes d'antan,qui mettaient un point d'honneur à utiliser des produits naturels en alliant legoût, la qualité et surtout l'hygiène. Mais actuellement, c'est une pâle copiede ce qui se faisait, avec en plus un manque d'hygiène flagrant etl'utilisation de produits chimiques parfois toxiques. Il n'y a d'ailleurs qu'àvoir les seaux dans lesquels est préparé le mélange pour en avoir le coeur net,surtout que les services concernés ne font rien pour mettre le holà à cettepratique qui peut constituer un danger certain pour la santé publique.Outre cela, nous retrouvons au niveau desplaces publiques, des marchés de quartiers et un peu partout, des jeunes quivendent des bouteilles de limonade de marques diverses, à des prix en deçà dela réalité. Des bouteilles de limonade de 2 litres qui sont vendues chez lescommerçants entre 60 et 80 DA, sont cédées par ces jeunes, à même la route,entre 25 et 35 DA, soit moins de la moitié de leur prix habituel : plusieursquestions se posent d'elles-mêmes et la réponse n'est presque jamais connue.Certains de ces revendeurs affirment que c'est un produit dont la date limitede consommation -portée avec un vulgaire dateur sur la bouteille - approche etque les producteurs veulent vendre au plus vite, alors que d'autres justifientce prix par une promotion initiée par les fabricants de ces boissons gazeusespour promouvoir leur produit, mais alors pourquoi pas au niveau des magasins ?D'ailleurs ces derniers viennent s'approvisionner chez ces revendeursoccasionnels pour augmenter leur marge bénéficiaire. La question reste doncposée. Toujours est-il que la chaleur de ces derniers jours fait que les gensconsomment beaucoup plus de boissons diverses et de fruits que de légumes, faisantbaisser les prix de ces derniers.


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