Blida: Les bus se font désirer

Beaucoup de citoyens de plusieurs régions, se retrouvent chaque jour à attendre un bus qui ne viendra pas et sont obligés de se rabattre sur les clandestins qui demandent le prix fort.

Cette situation est visible un peu partout près de deux heures avant la rupture du jeûne car tous les bus assurant les liaisons inter villes s'arrêtent pour des raisons diverses. Certains chauffeurs de bus affirment que: «nous avons, nous aussi, des familles et nous nous devons de leur acheter ce dont elles ont besoin» ou que: «avec les bouchons qui se forment un peu partout, il devient hasardeux de travailler après 17h30» car nous ne sommes pas sûrs d'arriver à temps à la maison».

D'autres invoquent le manque de rentabilité car: «nous roulerons avec moins de 30%de la capacité de nos bus, ce qui ne nous permet même pas de rentrer dans nos dépenses». De l'autre côté, c'est-à-dire celui des voyageurs, c'est la colère qui est le signe patent.

En effet, dès que nous avons invoqué le problème du transport devant un groupe de personnes qui attendaient à un arrêt, les visages se sont fermés et des propos assez durs étaient entendus ça et là.»Bien sûr, ils se sont enrichis sur notre dos, que leur importe-t-il si nous arrivons à temps chez nous ou pas, ils sont si égoïstes qu'ils ne pensent qu'à leurs petites personnes» a déclaré d'un trait un citoyen. D'autres affirment qu'ils sont obligés de rester en ville pour faire des achats car ils ne sortent pas assez tôt de leur travail et qu'il n'y a rien au niveau des douars où ils habitent. Tous sont aussi d'accord pour dire que les clandestins sont leur seule issue pour arriver chez eux avant le f'tour même s'ils sont obligés de payer le voyage quatre ou cinq fois de plus qu'en bus. Et chacun d'invoquer le fameux service public et l'obligation faite aux transporteurs d'assurer le service jusqu'à une heure avancée de la soirée, «mais personne n'a parlé du ramadhan dans ces lois» nous a répondu malicieusement un citoyen qui s'apprêtait à rentrer chez lui par taxi collectif.