Algérie

Blida : Les APC mettent le paquet


Toutes les APC de la wilaya de Blida ont mis le paquet pour commémorer cette victoire.

Algérie, 5 Juillet 2008 ! Déjà 46 ans ont défilé depuis l'annonce de la grande joie des Algériens : l'Algérie est revenue à ses véritables habitants après 132 années de misère, d'injustice, de colonialisme, de négation d'une identité millénaire. Durant 132 ans, jour pour jour, les Algériens n'ont eu de cesse de chasser l'occupant, par tous les moyens dont ils pouvaient disposer à l'époque, préférant mourir que de subir le joug d'un autre peuple. 5 juillet 1830, 5 juillet 1962, 5 juillet 2008 ! Des dates symboles, des dates que personne ne peut oublier. Le 5 Juillet 1962, tous les Algériens étaient dans la rue, chacun avait l'emblème national au-dessus de la tête, le vert, le rouge et le blanc flottaient partout, faisant courir un frisson de fierté aux hommes, aux femmes et mêmes aux enfants. L'Algérie a recouvert sa liberté, son indépendance, son sourire ! Les Moudjahidine étaient descendus des montagnes, ils arboraient leurs tenues maculées de sang, de sueur, de poussière, les yeux embués, heureux d'avoir mené à bien une mission sacrée, heureux de voir leur pays enfin à eux, peut-être avec une pointe de tristesse au rappel de ceux qui n'ont pas vu ce jour, mais vite réprimée en les sachant au Paradis. Tous sont sortis ce jour-là, synonyme de joie, de bonheur, de fierté, d'un je-ne-sais-quoi qui enveloppait notre pays d'une blancheur immaculée, faisant oublier toutes les souffrances, toutes les privations, les tortures, les exécutions sommaires, les génocides. Les chants patriotiques étaient entendus partout, Tahya El Djazaïr emplissait l'air et les jeunes filles étaient habillées en vert, blanc et rouge. Chaque foyer avait un drapeau, confectionné par la maîtresse de maison, qui flottait juste à l'entrée Bouamama, l'Emir Abdelkader, Ben Boulaid, Zighoud Youcef, Ourida Meddad, Mourad Didouche, et tous ceux qui étaient partis sont revenus ce jour-là, planant au-dessus des têtes, heureux d'avoir donné leurs vies pour que vivent l'Algérie, encore plus heureux de n'avoir pas failli à leur devoir, d'être partis ainsi, au détour d'un sentier boueux sous les tirs de l'ennemi embusqué, dans une cellule noire et nauséabonde, jetés à même la terre qui s'abreuve du sang qui coule des innombrables plaies après une torture sauvage, ou encore pendu dans la cour d'une prison, ou tiré dans le dos comme un lapin. Ils ont été des millions de chouhadas qui emplissaient le ciel de l'Algérie. Mais les Algériens, comme toujours, n'ont pas failli à leur mission, ils ont encore combattu, enduré des souffrances plus grandes, vu beaucoup de ce qui a été réalisé en près de 30 ans partir en fumée ou soufflé par une bombe assassine. L'Algérie a repris le dessus, les nouvelles blessures ont été pansées, même les erreurs et les errements ont été pardonnés afin de réconcilier l'Algérien avec l'Algérien, et notre Algérie est devenue plus belle qu'avant. 5 juillet 2008, la fête est double, les chouhadas ont redécouvert le sourire et la quiétude et les vivants, malgré toutes les vicissitudes s'embrassent, se souhaitent tout le bonheur. Partout à travers le territoire national, les villes et villages, les douars et les dechras les plus reculés, même au sommet des montagnes qui ont caché, aidé, soutenu nos moudjahidine, le drapeau algérien flotte, dans un ciel serein et calme. Nous entendons encore les chants patriotiques qui font frissonner nos corps malgré la chaleur, toutes les places publiques sont parées de leurs plus beaux atours et les Algériens, malgré tout, se retrouvent, se réconcilient avec eux-mêmes et avec leur pays, fiers de vivre chez eux, libres, sans contraintes ni limites. Car l'Algérien, malgré son air bourru, malgré toutes les privations, malgré les apparences, est un être sensible, aimant son pays au-dessus de tout, voulant vivre heureux et sans problèmes. Et c'est justement ce qui apparaît durant ces journées de bonheur quand nous nous rappelons tous, que nous avons un pays que nous devons aimer, préserver, sauver de tous les ennemis qui n'attendent que le moment de l'envahir de nouveau.

Mais c'est sans compter avec les dignes fils de l'Algérie qui ont su relever leur pays malgré tout, qui ont redonné confiance à tous et qui ont surtout eu le courage de se pardonner et d'oublier.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)