Algérie

Blida Le transport dans tous ses états



La wilaya de Blida de par sa positiongéostratégique privilégiée qui en fait un carrefour important et un lieu depassage incontournable pour plusieurs destinations vers le sud et l'ouest dupays, souffre d'une désorganisation flagrante du nerf de tout déplacement: letransport ! Ainsi, et malgré tout ce qui a été faitdans ce sens par les pouvoirs publics, cela n'a finalement presque servi à rienen l'absence du sens civique de la majorité des transporteurs, d'un côté, etaussi de tout contrôle efficient, de l'autre. Si nous comparons donc le nombrede véhicules de transport de voyageurs en service et le nombre de placesoffertes, nous ne pouvons que nous étonner que des personnes puissent encoreparler de problèmes dans le transport des voyageurs, mais la réalité est là,incontournable. La wilaya de Blida compte donc 2.583 véhicules de transport devoyageurs offrant ainsi 62.954 sièges, auxquels il faudrait ajouter au moins letiers pour les places debout. En outre, il convient d'ajouter à ce nombre les2.001 taxis ayant reçu l'autorisation de la wilaya de Blida et, bien entendu,tous les autres taxis venus des autres wilayas et qui prennent leur départd'ici, soit environ 20.000 sièges supplémentaires.  Letransport spécialisé (scolaire, d'étudiants et de travailleurs) rencontre desproblèmes immenses, surtout en zones rurales. Pour le transport scolaire etmalgré le rapprochement des infrastructures scolaires des agglomérations lesplus éloignées, il n'en demeure pas moins que des milliers d'élèves sontobligés de se déplacer sur des kilomètres pour arriver au lieu où ilspoursuivent leurs études et les 42 bus pour ce genre de transport ne peuventsuffire qu'à une infime partie d'entre eux. L'autre gros problème que rencontrela wilaya en matière de transport de personnes est celui des étudiants quivient malheureusement d'être réduit presque à néant après le récent problèmedes 2 transporteurs. Sinous nous référons à la réalité du terrain ainsi qu'aux résultats auxquels estparvenue la commission transport de l'APW, nous relèverons que les problèmesque rencontre ce secteur vital relèvent plus de l'organisation et du respectdes lois et conventions que d'autres contraintes qui sont minimes. Ainsi etpour le transport urbain, l'organisation des lignes sans commune mesure avecles centres d'habitation, l'exploitation anarchique des lignes, l'âge avancédes bus, les prix appliqués différant d'un transporteur à un autre, le manquecomplet de contrôle, sont les principales causes des insuffisances relevéesdans ce créneau. Pour le transport à l'intérieur de la wilaya, nous pouvonsdire qu'il est quand même mieux géré, bien que plusieurs manquements sont àrelever. L'absence des gares routières dignes de ce nom fait défaut, comme àL'Arba, Meftah, Oued El-Alleug, rendant le déplacement des citoyens difficile,surtout si on y ajoute le non-respect des horaires des départs par lestransporteurs qui attendent que leurs bus soient remplis pour démarrer. Enplus, et surtout pendant les heures creuses, les autocars stationnent durantplusieurs minutes au niveau de tous les arrêts attendant d'hypothétiquesclients, faisant fi des attentes de ceux qui sont à bord et qui risquentd'arriver en retard vers le lieu où ils se rendent. D'autres tares sont àciter, comme la vitesse excessive à laquelle roulent nombre de ces véhicules,surtout quand ils se mettent à engager une véritable course pour arriver lepremier à la gare routière et en repartir donc avant les autres.  Pour le transport rural, les citoyens sont soumis à un véritablediktat de la part des rares transporteurs qui osent braver les routesdéfoncées, dépourvues de goudronnage et sinuant entre monts et vaux. C'estparfois trois fois le nombre autorisé de personnes qui sont transportées dansdes bus aménagés, vétustes et très dangereux. Nous avons toujours à la mémoirela mort de plusieurs voyageurs tombés des portières qui ferment mal car levéhicule étant bondé, ils étaient obligés de s'y adosser. Enfin, et pour clorele chapitre du transport de voyageurs par bus, la gare routière de Blida,mitoyenne au marché Guessab, n'en peut plus de supporter cette anarchie induitepar le nombre très élevé de voyageurs et de véhicules, desservant certesbeaucoup de destinations intra et inter-wilayas, mais dans des conditionseffroyables.  Lepauvre citoyen ne sait pas où se diriger, il est agressé par les sons desvéhicules, des receveurs qui crient les destinations, la fumée et l'odeurnauséabonde qui se dégagent de tout ce charivari d'autocars de tout tonnage et,d'un autre côté, par les cris des marchands à la sauvette ainsi que leurscharrettes pleines de marchandises diverses et qu'ils garent n'importe comment,ne laissant aucun passage au piéton, disputant même la place aux bus. Et si ony ajoute les montagnes de détritus déposés là par les commerçants, nous nousretrouvons devant une situation intenable qui n'a d'issue que la réalisationd'une autre gare routière dans un autre périmètre et qui comportera toutes lescommodités nécessaires à ce genre d'endroit.


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