Les boulangers de la wilaya de Blida traversent, à l'instar de leurs pairs à travers le territoire national, des jours difficiles. Chaque jour que Dieu fait, ils sont obligés de se démener comme des diables pour s'approvisionner en farine, et à des prix plutôt élevés. «Je ne pense pas que je puisse vous livrer demain car je n'ai plus de farine», a déclaré l'un d'eux à un revendeur dans un quartier retiré de la ville de L'Arba. Ailleurs, c'est le même topo. Certains boulangers ont déjà mis la clé sous le paillasson faute d'approvisionnement en farine à des prix normaux. «J'avais l'habitude de pétrir plus de 10 quintaux par jour, mais maintenant c'est à peine si je peux en pétrir 2 ou 3", nous a affirmé l'un d'eux. Un autre rapporte que les minotiers ne leur vendent qu'une petite quantité, les obligeant ainsi à se rabattre sur les dépositaires qui leur imposent des prix plus élevés. Certains déclarent que même les dépositaires revendent la farine aux grossistes 50 DA de plus par sac de cinquante kilos, ce qui fait arriver la farine chez le boulanger à près de 1.250 DA le même sac, alors que son prix n'aurait pas dû dépasser 1.000 DA. Les boulangers vont même plus loin en affirmant qu'ils avaient auparavant un bénéfice net d'environ 600 DA par quintal de farine panifiée mais, devant l'augmentation d'environ 500 DA du prix du quintal «il ne nous reste plus rien et il vaut mieux changer d'activité» nous ont-ils dit. Mais il reste toujours que le pain est toujours présent dans les marchés, dans les boulangeries et chez les différents revendeurs et restaurateurs, en quantités suffisantes même si la qualité a subi un affront certain. Et, d'un autre côté, il faut rappeler que le prix de la baguette de pain a été fixé depuis des années entre 7,50 et 9,00 DA mais ces prix n'ont jamais été appliqués, sauf en de rares endroits. En effet, où que l'on aille, le pain coûte généralement 9 DA, parfois 10 DA. Alors, en fin de compte, les boulangers sont-ils perdants dans l'affaire, ou bien n'est-ce qu'un juste retour des choses puisqu'ils prenaient un bénéfice plus conséquent avant? Et les minotiers qui ne livrent qu'une infime quantité de farine aux boulangers, n'y a-t-il aucune loi qui les oblige à en livrer davantage? Et, enfin, puisque nous payons depuis plusieurs années déjà le pain à 9 et 10 DA pièce, pourquoi certains parlent-ils d'augmentation ?
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Posté Le : 27/01/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : T Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com