La pénurie de gaz butane a poussé certains commerçants de Blida, ces derniers jours, à le vendre concomitamment avec des produits d’épicerie qui ne s’écoulent pas facilement.
Les clients désireux acheter une bonbonne de gaz sont forcés de prendre avec soit du café, soit de la tomate en boîte ou de la confiture. C’est une manière pour ces commerçants de gonfler leurs chiffres d’affaires sur le dos d’une clientèle prête à tout pour obtenir le gaz rare, même si celui-ci est cédé à 250 dinars la bouteille au lieu de 200 dinars, son prix réel.
Un sexagénaire rencontrée devant une épicerie à Beni Tamou, commune distante de 10 kilomètres au nord de Blida, nous dira qu’il n’avait pas cru ses oreilles lorsque un vendeur d’alimentation générale lui a exigé de lui acheter plusieurs autres produits s’il voulait acquérir la bouteille de gaz.
«Ça nous rappelle le temps des Souks el Fellah où l’on devait acheter des pièces de rechange pour moteur de tracteur en échange d’un bidon de 5 litres d’huile», nous dira cet homme.
Ceux qui veulent échapper à cette espèce de commerçants et acheter ce gaz au prix officiel font des chaînes interminables devant les centres d’enfûtage de Naftal.
D’ailleurs, les camions appartenant à cette entreprise et qui quittent ce centre pour la distribution sont escortés par la Gendarmerie nationale.
L’on parle de plusieurs camions remplis de bouteille de gaz détournées de leurs itinéraires.
Et pourtant, Blida est la wilaya qui connaît le plus fort taux de pénétration du gaz naturel en Algérie. Avec plus de 70% de la population raccordée au gaz naturel, l’offre devrait suffire.
«Mais, quand on est en face de commerçants qui font feu de tous bois pour s’enrichir, la production de tous les centres d’enfûtage de la wilaya de Blida ne pourra subvenir aux besoins des citoyens», tonnera notre sexagénaire.
M. B.
Posté Le : 15/02/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. B.
Source : LeSoirdAlgerie.com du mercredi 15 février 2012