C'est à Blida que
le président du Front National Algérien, M. Moussa Touati a clos, avant-hier
samedi, la série de
rencontres de sensibilisation de ses militants, en se rendant à Bouarfa où le P/APC
est d'obédience FNA. Avant de rejoindre la salle où il a rencontré les militants et
sympathisants, le président du FNA s'est enquis, sur le terrain, des taux
d'avancement des différents projets lancés par l'APC et qui avaient fait
l'objet de promesses de ses candidats, lors de la campagne électorale
de 2007.
Son secrétaire de
wilaya, Merzak Bouali, a mis l'accent sur les problèmes rencontrés par les élus
dans l'exercice de leur mandat, aussi bien de la part de l'administration
que des autres formations politiques, au sein de l'APW, alors qu'un membre du
bureau national, M. Lamine Osmani, a déclaré que «nous devons remettre en cause
et rendre compte de ce que nous faisons».
Il continua
ensuite en rappelant qu'au cours de ses visites à travers le territoire
national : «j'ai remarqué que le citoyen algérien considère les réformes
politiques comme son dernier souci, le premier étant qu'il trouve du travail et
qu'il vive dignement». En prenant la
parole, le président du FNA rappela les grandes lignes
directrices de son parti qu'il présenta comme un parti nationaliste qui a pour
but primordial d'être le plus près possible des citoyens, car la voix populaire a
été détournée, et ce, pour permettre à une certaine frange de diriger le
citoyen au lieu que ce soit le citoyen (le peuple) qui soit la source du pouvoir.
Concernant la vie politique en
Algérie, M. Moussa Touati déclara que : «l'Algérie se trouve, depuis
l'indépendance, en état d'urgence car il y a eu un coup d'Etat après l'autre et
maintenant nous devons savoir où nous allons». Abordant ce qui s'est passé dans
certains pays arabes (Tunisie, Libye, Egypte, etc. le président du FNA rappela
que «rien n'est encore terminé pour les peuples et que ces pays ne pourront
connaître une certaine stabilité que dans quelque cinq années, alors que pour
nous, il y a deux voies : ou nous empruntons le même chemin et nous perdrons
tout, ou nous restons comme cela et nous n'aurons plus rien, déjà qu'ils ont
tout vendu, même notre personnalité». Même les réformes engagées par le pouvoir
algérien, en réponse au désir du peuple «ne peuvent être des réformes
puisqu'elles sont menées par des assemblées falsifiées», a-t-il précisé
En parlant des
fameux quotas de sièges pour les femmes, le président du FNA affirma que son
parti n'avait pas besoin de quotas puisque les femmes n'ont jamais été exclues,
elles sont nombreuses à avoir été choisies par des hommes, au vu de leurs
capacités propres, sans que le sexe soit pris en compte dans le choix. Passant
ensuite aux victoires des islamistes, lors des dernières élections en Tunisie, en
Egypte ou au Maroc, il déclara que : «si cela a été possible, c'est parce que
les peuples ont trouvé en l'islamisme un moyen de vengeance et non pour ce
qu'il apporte comme valeurs humaines», tout en précisant que pour l'Algérie : «nous
n'avons pas peur de l'Islam, mais peur que la démocratie n'y soit
pas appliquée».
Enfin, au cours du
point de presse tenu à la fin
de la
rencontre, M. Moussa Touati a réaffirmé que : «nous l'avons
annoncé et nous persistons à le dire, nous sommes contre les réformes menées
actuellement car elles ne peuvent être contenues seulement dans des documents
ou par un groupe restreint, elles doivent prendre leur source par le bas, à
partir de la base
constituée par les gens du peuple et par un dialogue peuple-peuple
; autrement ce ne serait que de la poudre aux yeux pour faire taire les
revendications légitimes des Algériens». Il rappela que ces réformes sont les
mêmes qui ont été menées depuis l'indépendance et qu'elles tendent toutes à
empêcher le simple citoyen à accéder au pouvoir qui est détenu par on ne sait
qui et «c'est pour cela que nous disons que ces réformes sont comme un mort-né».
Pour ce qui est de l'islamisme, le président du FNA affirma qu'il ne faut pas
en avoir peur, surtout en Algérie car : «les partis islamistes sont constitués
d'Algériens et je ne pense pas qu'ils vont présenter des programmes pour couper
les têtes ou les mains ; l'Islam est synonyme de fraternité et de tolérance, et
ceux qui veulent utiliser l'Islam en politique se mettent à contre-courant du
système républicain».
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Posté Le : 05/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tahar Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com