BLIDA: Le casse-tête de la circulation

Malgré la mise en circulation de la rocade Zeralda-Meftah-Boudouaou et son utilisation par de nombreux automobilistes qui se rendent de Meftah et L'Arba vers Blida, la RN 29 qui relie la partie Est de la wilaya au chef-lieu demeure fortement utilisée. En effet, pour se rendre de Meftah à Blida en empruntant cette route, l'utilisateur met plus d'une heure en voiture particulière alors qu'il approche les deux heures s'il emprunte le bus. Ainsi, pour sortir de Meftah vers L'Arba, la route, d'une largeur ridicule, oblige les conducteurs de véhicules à ne pas dépasser les 20 km/h à cause des ornières, des ralentisseurs qui se multiplient sans aucune étude sérieuse, des entrées et sorties de véhicules à partir des ruelles qui lui sont perpendiculaires et, bien entendu, du manque de civisme des citoyens qui empiètent sur la route ou qui garent leurs véhicules n'importe comment. D'ailleurs les travaux de réfection des conduites d'assainissement entrepris depuis quelque temps ont rendu la circulation démentielle à Meftah.

La ville voisine, L'Arba, n'est pas mieux lotie même si l'évitement a quelque peu allégé la pression mais seulement pour les véhicules qui se rendent de Meftah vers Bougara et Blida car la RN 8 traverse toujours la ville du nord au sud avec son lot de camions de très gros tonnage qui menacent quotidiennement la vie des citoyens, et le nombre d'accidents mortels survenus à cause de ces mastodontes témoigne de cela. En outre, au niveau du rond-point

d'El Fahs, nous assistons souvent à des situations inextricables engendrant une chaîne de voitures longue de plusieurs kilomètres et s'étirant vers les quatre directions. Le nombre de véhicules transitant par ce rond-point interpelle les responsables concernés pour étudier le moyen adéquat qui permettra une circulation plus fluide, comme la possibilité de réaliser une trémie ou un pont à cet endroit.

Le dédoublement de la RN 29 au niveau de la commune d'Ouled Slama qui vient tout juste d'être livré aux automobilistes démontre que c'est la solution à même d'alléger un peu la tension sur toute la longueur de la RN 29 entre Meftah et Blida. D'ailleurs M. Amar Ghoul, le ministre des Travaux publics, avait ordonné, lors d'une de ses visites à Blida, que des études soient entamées rapidement pour le dédoublement de cette route à très forte circulation ainsi que pour les évitements de toutes les villes qu'elle traverse. A Bougara, la situation s'est quand même assez améliorée depuis la mise en circulation de l'évitement mais les bus de transport de voyageurs qui sont obligés de la traverser remettent le problème de la circulation à l'ordre du jour. Mais là où la situation se corse, c'est à Bouinan et à Soumaa où les évitements ne sont pas encore réalisés et où les utilisateurs de la RN 29, à commencer par les bus géants de transport d'étudiants, les centaines de bus de transport de voyageurs, les milliers de véhicules lourds et légers, doivent s'armer de patience car il leur faut, à longueur de journée, plusieurs dizaines de minutes pour les traverser.

La situation à Soumaa est d'ailleurs pire que celle prévalant à Bouinan avec les bus de transport de voyageurs qui stationnent au niveau de J'Nina de manière à gêner grandement la circulation, juste pour empêcher que les autres bus les devancent. Le barrage de la gendarmerie au niveau des quatre-fermes à Guerrouaou contribue lui aussi à ralentir la circulation et la chaîne de véhicules s'étire parfois jusqu'à la sortie de Soumaa, à trois kilomètres de là.

Puis c'est l'université Saad Dahleb qui se pointe, avec ses milliers d'étudiants et d'étudiantes qui traversent la double voie pour se rendre vers les facultés des sciences vétérinaires ou économiques ou qui en viennent pour se rendre vers le rectorat ou la bibliothèque centrale, avec tous les risques qu'ils encourent. Il faudrait donc que les responsables du secteur se penchent un peu plus rapidement sur cette voie très importante en réalisant l'étude qui sera suivie de sa réalisation afin d'éviter des pertes de temps considérables aussi bien aux citoyens qu'à l'Etat.