Algérie

BLIDA: La «zakat» à la rescousse


Deux jours durant, hier et avant-hier, le ministre des Affaires religieuses et du Wakf, M. Bouabdallah Ghlamallah, accompagné de M. Mohamed Ouchen, wali de Blida, a sillonné la wilaya de Blida, afin d'inspecter des mosquées et d'autres infrastructures, dépendant de son département. Ainsi, et au premier jour, le ministre a procédé à l'inauguration de la nouvelle direction de wilaya des Affaires religieuses où les fonctionnaires pourront avoir des bureaux confortables et spacieux, à la place de ceux menaçant ruine, situés à Douérate, au cÅ“ur de la vieille ville de Blida.

Ayant inauguré ègalement la mosquée du ‘Moudjahid' à Blida, le ministre s'est dirigé vers les studios ‘Etterkia' pour assister au lancement de l'enregistrement de la récitation du Saint Coran par Mohamed Brinis, plus connu sous le nom de ‘Abdelkader El Bouleidi'. Cet enregistrement est le premier qu'effectue El Bouleidi dont la voix a enchanté des générations d'Algériens qui ont cherché, en vain, à acquérir des CD de ce récitant hors pair. C'est chose faite maintenant et chacun pourra avoir sa copie à la maison.

Deux autres mosquées ont été inaugurées à Mouzaïa ainsi qu'un centre islamique à Béni Méred, ce qui apporte un plus aux habitants de ces villes. Hier, et après avoir posé la première pierre d'une école coranique à L'Arba et inspecté une autre école coranique, en construction à Boufarik, le ministre s'est rendu au siège de la wilaya où il a remis les décisions à 33 bénéficiaires de prêts de la caisse de la ‘zakat'. Ces bénéficiaires ont reçu chacun un prêt de 35 millions de centimes, sans intérêt, pour lancer leurs affaires, comme l'élevage ovin ou bovin, la coiffure, le commerce et d'autres métiers encore. Plusieurs femmes ont été parmi les bénéficiaires de ces prêts, obtenus après études des dossiers et un tirage au sort. Outre les prêts, la direction des Affaires religieuses a recensé plus de 3.150 familles dans le besoin, à travers la wilaya de Blida, et qui recevront un don de 4.000 DA chacune, provenant des fonds de la ‘zakat'. Trois d'entre ces familles nécessiteuses ont reçu leurs mandats des mains de M. Ghlamallah, au cours d'une cérémonie, dans la salle de réunion de la wilaya.

Lors de son allocution, prononcée à la fin de la visite, le ministre des Affaires religieuses a mis en exergue le rôle de l'imam dans l'éducation religieuse et sociale des citoyens, en affirmant que : «la mosquée est au service des citoyens et l'imam a le devoir de les orienter vers le meilleur pour le plus grand bien de la Nation algérienne». Il rappela aussi que l'imam est l'imam de tous les Algériens, sans exclusive et sans regard à son appartenance politique ou autre, ni à ses convictions personnelles ; l'imam se contentant d'officier pour la prière et de rappeler les grands axes de l'Islam, en ce qui concerne l'amour du prochain et l'entraide. «L'imam doit être au-dessus de toute considération clanique» a-t-il ajouté avant d'affirmer que «c'est un citoyen comme les autres, qu'il peut se porter candidat aux différentes élections mais qu'il devra alors éviter d'utiliser sa fonction pour la campagne électorale. Le ministre rappela aussi aux imams qu'ils ont des droits que le ministère leur octroie régulièrement mais qu'ils ont des devoirs, aussi bien envers l'Etat qui est leur employeur que les citoyens qui attendent d'eux qu'ils les orientent et qu'ils les guident. M. Ghlamallah ne manqua pas, ensuite, de signaler que la religion (l'Islam) et le patriotisme sont les deux faces d'une même pièce et que personne ne peut prétendre être un citoyen complet sans qu'il n'ait les deux à la fois. Toujours concernant l'imam, le ministre s'étonna qu'un imam qui est un fonctionnaire qui reçoit un salaire ne se rend à la mosquée pour diriger la prière que les vendredis, en arguant qu'il est un imam khatib : «il n'y aura plus d'imam khatib, il n'y aura que des imams astreints car ils reçoivent une prime d'astreinte afin qu'ils officient pour les cinq prières quotidiennes, pour la prière du vendredi et pour les « dourous », deux à trois par semaine, afin de répondre aux questionnements des citoyens, qu'ils soient religieux ou sociaux», a-t-il tenu à préciser.

‘El Hizb Errateb', un hizb du Coran que les fidèles lisent avant les prières du « Dohr et de l'Asr, en compagnie de l'imam : «afin qu'il (l'imam) n'oublie pas le Coran en ne le récitant qu'épisodiquement et il ne pourra alors plus officier les Taraouihs», a encore rappelé le ministre. Enfin, M. Ghlamallah se dit très content du rôle des mosquées dans la collecte de la ‘zakat' dont les revenus augmentent, d'année en année, et ne manquera pas de rappeler que «le rôle de l'imam est là aussi car il doit expliquer aux riches que c'est une marque sociale très forte qui confortera les liens entre les citoyens algériens».


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