Blida : La Santé veut se rapprocher du malade

En marge des travaux de la première rencontre médicale organisée par le Syndicat national des praticiens de la Santé publique pour la région centre, durant la journée de jeudi 19 juin, M. Amar Tou, ministre de la Santé et de la population, a affirmé «qu'il faut initier et suivre une politique sanitaire innovante» et ce, après avoir tracé l'historique du secteur de la Santé publique en rappelant l'introduction de la gratuité de tous les soins à partir de 1974 avec une couverture territoriale complète, et ce, jusqu'en 1980 où il fallait définir la première carte sanitaire de l'Algérie. Mais après la crise économique qui a frappé l'Algérie à partir de 1986, le secteur de la Santé publique a été complètement délaissé et sacrifié, alors que les pouvoirs publics auraient dû, au contraire, le préserver. Et ce n'est qu'à partir de 1999 «que l'Etat a commencé à s'occuper sérieusement de ce secteur vital» comme l'a affirmé M. Amar Tou, pour arriver en 2005/2006 et le lancement du plus ambitieux programme de santé publique qu'a connu l'Algérie depuis son indépendance. Ainsi, l'Algérie compte actuellement 88 hôpitaux généralistes, 74 hôpitaux spécialisés et 111 polycliniques.

Concernant la nouvelle approche sanitaire du pays, le ministre a affirmé qu'avec l'introduction de la santé de proximité par le biais des EPSP, c'est la santé qui se rapproche du citoyen et non le contraire et il a exhorté les responsables de ces structures à aller vers le citoyen, ce qui évitera à ce dernier les déplacements coûteux et fatigants d'un côté, et allégera la demande sur les hôpitaux qui pourront s'occuper des cas plus graves de manière efficiente.

Enfin, le secteur de la Santé est en train de recruter 15.000 médecins généralistes et 5.000 spécialistes pour couvrir tous les besoins à travers le territoire national.