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BLIDA: La pluie revient, les désagréments aussi



BLIDA: La pluie revient, les désagréments aussi
Encore enfants, nous entendions nos parents affirmer que ‘sallahat Ennouader' tombait en trombe à la fin de l'été pour, d'un côté, marquer le début de l'automne tout proche et, d'un autre, nous montrer ce qu'il y a lieu de réparer avant l'hiver et les grandes pluies. ‘Sallahat Ennouader' (littéralement : celle qui balaie les meules de foin) est cette pluie orageuse et torrentielle qui tombe à la fin de l'été et que nous venons d'avoir, au courant des trois ou quatre jours passés. Nous avons vu et entendu parler de nombreuses crues d'oueds, d'inondations dans les villes et les douars et même sur les routes et autoroutes. Dans de nombreux endroits, la pluie n'est tombée que pendant moins d'un quart d'heure mais a emporté tout ce qui se trouvait sur son chemin, inondant tout et entrant en trombe dans des maisons, des magasins, des marchés. Beaucoup de routes étaient aussi coupées à la circulation même si ce n'était que pour un laps de temps assez court. Des citoyens se sont plaints que leurs plafonds prenaient l'eau de toutes parts alors que d'autres, surtout les enfants et les femmes, ne pouvaient traverser la route ou rentrer chez eux à cause des eaux furieuses qui ont transformé les rues et ruelles en véritable rivières charriant toutes sortes de détritus nauséabonds. Souvent aussi, l'eau était noire, preuve qu'un égout avait éclaté et mélangeait son contenu à l'eau de pluie. Ce sont des désagréments parfois dangereux et il a fallu, dans certains endroits, l'intervention des agents de la Protection civile pour pomper l'eau ou aider des piétons et des automobilistes en difficulté. Mais tout cela n'a duré que quelques heures et la pluie s'est arrêtée aussi subitement qu'elle a commencé, alors que la terre absorbait tout, tant elle a eu soif durant tout l'été.Mais là il faut revenir à la sagesse de nos parents et, surtout, suivre leurs pas pour éviter d'être emportés par les eaux ou de supporter durant de longs mois un plafond qui ‘goutte', un avaloir qui ‘n'avale' pas ou des rues transformées en marécages. Et tout le monde est concerné, le simple citoyen chez lui ou devant son domicile, le commerçant devant sa boutique, les responsables des APC et autres DTP pour le curage des avaloirs, le désherbage des conduites, la réfection des routes et tout ce qui peut concourir à éviter ces désagréments. C'est ce que faisaient nos parents en retapant les toitures des maisons, en nettoyant le devant des maisons, en curant les plus petits conduits d'eau de ruissellement et en évitant de jeter toutes sortes de détritus dans les avaloirs. C'était aussi le travail bien fait des ouvriers des DTP qui n'avaient nullement besoin de la présence du chef pour curer, nettoyer, enlever les ordures ou retaper les rues et ruelles les plus reculées. C'était aussi cela la sagesse de nos parents qui savaient ce que voulait dire la chose publique et sa retombée bénéfique sur tout le monde quand on en prend soin. Nous devrions suivre leur exemple et commencer, dès à présent, à curer les avaloirs d'orages, à nettoyer les bouches d'égouts, à enlever les ordures de devant nos portes, à retaper tout ce qui a besoin de l'être pour éviter les infiltrations d'eau, bref, à nous préparer à recevoir la pluie bienfaitrice, sans que cela nous cause le moindre désagrément, et c'est à notre portée si nous faisons la moitié de ce que faisaient nos sages parents.


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