Algérie

Blida: La forêt cherche investissements



Comme chacun le sait, la wilaya de Blida recèle un trésor inestimable en superficie forestière, essentiellement en montagne. Cette superficie forestière est estimée à 65.253 ha qui s'étendent des communes de Djebabra et Sohane à l'est, vers Chréa au centre et les hauteurs d'El-Affroun et Oued Djer à l'ouest. Chréa est connue puisqu'elle abrite la plus grande partie du parc national avec sa faune et sa flore particulières.

 En hiver, la neige attire des centaines de milliers de visiteurs pour la plupart des wilayas avoisinantes et, en été, la fraîcheur et le calme sont recherchés par les citoyens qui s'y rendent pour fuir la canicule des villes. Mais il faut dire qu'à ce rythme Chréa est trop sollicitée d'une part, et, d'autre part, le trop grand nombre de visiteurs qui s'y rendent en même temps ne lui permet pas de garder le cachet particulier qui est le sien et cette commune pourrait se transformer, à moyen terme, en une ville comme les autres. C'est cette perspective qui pousse les autorités locales, en particulier la conservation des forêts, à rechercher d'autres endroits et d'autres types de tourisme, parmi lesquels le tourisme rural, comme cela se pratique dans beaucoup d'autres pays. Il faut dire que la wilaya de Blida pourrait devenir un pôle d'excellence dans ce genre de tourisme qui présente plusieurs avantages, sans demander des investissements lourds.

 En effet, le tourisme rural peut être pratiqué par un nombre assez important d'habitants des régions montagneuses qui peuvent soit construire soit réserver une ou deux pièces de leurs habitations à des touristes nationaux ou autres qui viendraient rechercher le calme et le dépaysement dans les environs. La région de Hammam Melouane, celle de la Chiffa et de ses gorges, celle de Sohane ou Djebabra pourraient accueillir un nombre assez important de visiteurs, ce qui se traduirait par des rentrées d'argent conséquentes pour la population locale et la création de multiples activités d'accompagnement, comme celles de services et de commerce. L'art traditionnel y gagnerait aussi puisque les touristes ne manqueront jamais d'acheter des objets en terre cuite ou d'autres matériaux propres à chaque région. La conservation des forêts se dit prête à accompagner financièrement et techniquement tout porteur de projet dans ce sens.

 D'ailleurs, même la situation sécuritaire est favorable à ce genre d'activité qui aura ainsi plusieurs objectifs: aider au retour des habitants de ces contrées désertées pour cause de terrorisme, développer un tourisme rural peu cher pour le visiteur et générant des rentrées d'argent pour les habitants, et, surtout, participer à la résorption du chômage par la création d'activités d'accompagnement.




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