Blida La carte Chifa en bonne voie

Après les cinq wilayas qui ont été les premières à généraliser la carte à puce Chifa de la CNAS dans leurs structures, c'est maintenant au tour de Blida et de quatre autres wilayas qui vont s'y mettre. Pour rappel, cette carte entre dans le cadre de la modernisation des assurances sociales décidée par les pouvoirs publics. Pour Blida, ce sont 320.000 assurés sociaux qui seront concernés et il ne sera pas aisé de les toucher tous en l'espace de 6 mois impartis pour la finalisation de cette opération. Selon M. A. Haddou, le directeur de l'agence CNAS de Blida, tous les assurés sociaux recevront leurs cartes dans les délais mais ils doivent fournir un dossier constitué d'une photo d'identité sur fond clair et uni, afin qu'elle soit acceptée par le logiciel, d'une photocopie d'une pièce d'identité et, éventuellement, de la carte de groupage. Les photographes sont appelés à collaborer afin que les assurés qui viennent se faire photographier soient destinataires d'une photo qui ne soit pas refusée. Pour le moment, les assurés sont convoqués par groupes et invités à présenter le dossier demandé assez rapidement mais «nos agents font du porte-à-porte pour toucher tout le monde car les assurés convoqués ne se présentent pas tous aux guichets, surtout les illettrés», a affirmé M. Haddou. Déjà au niveau de la wilaya de Blida, deux centres pilotes ont été choisis pour lancer l'opération, ceux de Blida et Zabana. D'ailleurs, 400 cartes à puce ont déjà été produites pour les assurés dépendant de ces deux centres de paiement et le reste le sera incessamment. Il y a lieu de noter qu'il existe 17 centres de paiement et 10 antennes de la CNAS au niveau de la wilaya de Blida qui seront intégrés dans le système à raison de deux par semaine. L'utilisation de cette carte, d'après ses promoteurs, sera bénéfique aussi bien pour les assurés, la CNAS que les spécialistes de la santé (pharmacies, médecins, dentistes, hôpitaux publics et privés) qui recevront un lecteur de cartes et une clé USB qui leur permettra d'identifier l'assuré et d'intégrer les nouvelles données dans la puce (antécédents médicaux, traitements préconisés, remboursements effectués, etc.) et leur fera suivre le malade avant, pendant et après sa maladie. En outre, et après la généralisation de cette carte et son entrée en vigueur, les services de la CNAS n'auront aucun contact direct avec l'assuré qui sera remboursé sans qu'il présente une demande. Jusqu'à maintenant, nous savons tous que pour se faire rembourser ses frais médicaux, l'assuré doit fournir une demande (qu'on ne trouve pas toujours au niveau des pharmacies), coller les vignettes au dos de l'ordonnance et présenter le tout au centre payeur, en faisant une chaîne qui dure parfois plusieurs heures, avec tout ce que cela entraîne comme énervement, passe-droit, lenteur. D'ailleurs tous les jours nous assistons à des querelles ou des bagarres qui éclatent dans les centres de paiement. Tout cela sera donc éliminé puisqu'il suffira à l'assuré de se présenter à la pharmacie qui lui remettra les médicaments et qui s'occupera aussi de transmettre une facture numérique à la CNAS qui remboursera son assuré automatiquement. C'est là un gain de temps inestimable. Ainsi, la carte Chifa sera généralisée à l'ensemble du territoire national à la fin de l'année 2012 et les 7 millions d'assurés de la CNAS en seront tous titulaires, les officines pharmaceutiques et les cabinets médicaux auront chacun leur lecteur de cartes ainsi que la clé USB, les assurés n'auront plus à se rendre dans les centres de paiement et les remboursements seront donc plus rapides.  Enfin, il y a lieu de rappeler que l'Algérie est le premier pays arabe et africain à utiliser cette carte, qui le place en pionnier dans un monde de plus en plus numérique.