Alors que les pauvres smicards s'attendaient à une augmentation conséquente de leur salaire pour faire face à une valse des prix des produits de première nécessité qu'ils n'arrivent plus à suivre, ils se sont réveillés, il y a deux ou trois jours, avec une nouvelle qui leur a fait dresser les cheveux sur la tête : le bidon d'huile de 5 litres, qui coûtait il y a moins d'une semaine 560 puis, 600 DA, a dépassé les 700 DA pour être cédé entre 720 et 750 DA. Même l'huile «étatique» Safia, qui avait disparu il y a plusieurs années des étals, est disponible depuis quelque temps, mais au même prix, peut-être juste 10 DA en moins. Les détaillants affirment que ce sont les grossistes qui ont augmenté les prix et ces derniers rejettent le fait sur les dépositaires qui déclarent que les prix sont libres et qu'ils n'ont procédé à cette augmentation que parce que, au départ de l'usine, elle existe. Du côté des consommateurs, c'est la consternation et ils ne s'expliquent pas, qu'en l'espace de 24 heures, il y eut plus de cent dinars en plus par bidon. Ils disent appréhender d'autres augmentations des autres produits et se demandent comment ils vont faire pour joindre «non pas les deux bouts du mois, mais ceux d'une semaine avec ce salaire», nous ont déclaré certains citoyens trouvés en train d'hésiter à acheter un bidon d'huile, pourtant indispensable. Pourtant, l'Etat avait déclaré il n'y a pas longtemps son intention de maintenir un plafond ne dépassant pas les 450 DA le même bidon. «Cette augmentation est intervenue le premier jour de la grève engagée par les fonctionnaires, et nous nous demandons jusqu'où pourrons-nous aller et quels sont les autres produits qui vont bientôt devenir inabordables pour la plupart d'entre nous. C'est d'ailleurs ce qui arrive à chaque fois qu'une revalorisation des salaires est annoncée, mais, cette fois, tout est dépassé» affirment la plupart. Alors, que se passe-t-il ?
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Posté Le : 28/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tahar Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com