Blida: L'électricité, un casse-tête

Petit à petit, les citoyens de la wilaya de Blida, à l'instar de ceux de toute l'Algérie, renouent avec un approvisionnement normal en énergie électrique après plusieurs journées d'une perturbation que personne n'avait prévue. En effet, et tout le monde le sait, en a pâti et en a parlé, aussitôt que la température avait grimpé et que les habitants, les commerçants et l'administration avaient commencé à mettre en marche leurs milliers de climatiseurs, nous avions assisté à une baisse de tension que nous avons quand même oubliée depuis belle lurette. La plupart des climatiseurs ne marchaient plus, les réfrigérateurs s'arrêtaient subitement au grand dam des ménagères qui ne savaient pas comment offrir de l'eau fraîche à leurs progénitures ou conserver des denrées alimentaires. Ceux qui utilisaient un ordinateur n'osaient pas le mettre en marche avec les trop fréquentes coupures qui affectaient tout le réseau électrique, tandis que les épiciers faisaient de bonnes recettes avec la demande de bougies qui avait augmenté au même rythme que les perturbations qui n'ont épargné aucune région. Beaucoup se rappellent les assurances répétées des responsables de Sonelgaz et s'étonnent de ces coupures qui faisaient dire à certains que «rien ne va plus chez nous puisque nous ne sommes pas capables d'assurer un approvisionnement normal en énergie dès que le mercure grimpe à près de 40°C».

 Ainsi, durant les quatre jours qu'aura duré la perturbation, nous apprenons que plus de 30300 clients ont été privés d'électricité pendant deux jours alors que certains affirment n'avoir été approvisionnés qu'à partir de vendredi, soit un coupure en dents de scie durant quatre jours, avec des coupures plus longues que les durées de rétablissement. Pour les responsables de l'entreprise de distribution de l'électricité et du gaz, c'est une situation exceptionnelle que nous avons traversée avec des pics de consommation qui ont dépassé toutes les prévisions.

 Outre cette consommation très élevée, il est relevé les atteintes au réseau électrique par les constructions érigées trop près des poteaux électriques, la chaleur qui affecte les postes de transformation et qui s'ajoute à la demande trop grande et les câbles qui rompent pour diverses raisons. Nous avons d'ailleurs remarqué que la plupart des postes de transformation ont été dotés de ventilateurs qui diminuent la chaleur à l'intérieur des édifices souvent peu aérés. En parallèle, les vendeurs d'électroménagers ont enregistré des ventes record de climatiseurs, engendrant même des ruptures de stock, chose inimaginable vu le nombre astronomique de climatiseurs proposés à la vente à chaque coin de rue et leur prix somme toute assez élevés, si nous le comparons au SMIG. Pourtant les agents de l'entreprise SDC ont fait des miracles en rétablissant le courant partout où il y avait une panne, même en pleine nuit et, surtout avec la chaleur accablante qui régnait et, malgré les désagréments causés et les matériels perdus, les citoyens ont tenu à les remercier pour leurs efforts. Nous apprenons d'un autre côté qu'un montant de 85 milliards de centimes a été engagé par l'entreprise pour l'amélioration du service au niveau de toutes les communes mais, parmi les contraintes relevées par les responsables, le refus de certains citoyens d'autoriser l'implantation de postes de transformation sur une petite parcelle de leurs terrains annihile tous les projets et retarde leur mise en Å“uvre. Enfin, un appel est lancé par la SDC en direction des citoyens afin qu'ils soient patients et qu'ils rationnalisent au mieux leurs consommations d'électricité.