Algérie

Blida: L'école paramédicale pose problème



Lors de nos discussions avec les différents responsables du secteur de la Santé, le manque de paramédicaux est toujours brandi, réduisant les efforts vers une meilleure prise en charge des malades. Pour la wilaya de Blida, il n'y a qu'une seule école paramédicale qui ne répond plus ni aux normes ni aux besoins du secteur. Avec une capacité théorique de 250 places, ce sont plus de 400 stagiaires qui sont inscrits, rendant difficiles les conditions d'enseignement, surtout que le bâtiment est vétuste et exige d'être réhabilité, mais sa situation à l'intérieur de l'hôpital Tirichine (ex-Faubourg) et jouxtant les urgences ne permet ni son extension ni son maintien. En effet, avec les va-et-vient incessants des ambulances et des personnes, les cours sont dispensés dans une atmosphère qui ne permet pas une assimilation correcte, M. Abidat, directeur de cette école, affirme que son établissement pourrait lancer jusqu'à 14 spécialités mais, vu le manque de places, il n'y a que 5 qui sont dispensées. La construction d'une nouvelle école a été proposée autant par le directeur de la Santé et de la population que par le responsable de celle existante mais, jusqu'à ce jour, ils n'ont pas encore reçu l'accord de la tutelle. Il faut rappeler en outre que le déficit en paramédicaux enregistré au niveau de la wilaya de Blida dépassé les 1.000 postes et avec une seule école, dans la situation que l'on sait, il ne pourra jamais être comblé. Pourtant, et pour répondre aux besoins sans cesse croissants en paramédicaux avec l'ouverture de nouvelles structures hospitalières, le ministère de la Santé et de la population compte former 33.000 paramédicaux à l'échelle nationale à l'horizon 2015 et ceci dans 21 spécialités. Même avec ce chiffre, il serait peut-être difficile de combler le déficit très marqué au sein des structures hospitalières car il y a beaucoup de déperdition pendant et après la formation, d'autant plus que ce corps est composé essentiellement de l'élément féminin dont certaines sont obligées de démissionner après leur mariage et, pour celles qui restent, refusent des postes en milieu rural et sont souvent en congé de maladie ou de maternité. En outre, certaines spécialités sont très recherchées par le secteur privé comme les kinésithérapeutes qui, une fois formés, s'en vont dans les officines privées où s'installent à leurs comptes. Enfin, nous apprenons qu'il y a eu un accord des autorités locales pour la construction d'une autre école paramédicale au niveau du CHU de Blida et une étude a été réalisée pour cela, le dossier est au niveau du ministère de tutelle.




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