BLIDA: L'ambassadeur du Pakistan hôte de la «ville des roses»

C'est dans le but de dynamiser les échanges économiques jugés insuffisants entre les deux pays, que M. Mohamed Aslam, ambassadeur du Pakistan en Algérie, multiplie les sorties sur le terrain, à la rencontre d'hommes d'affaires algériens. Ainsi, après Béjaïa, c'est à Blida qu'il s'est rendu, lundi, sur l'invitation du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI) où il a eu d'intenses discussions avec son président, M. Lagoune Abdelkader et d'autres entrepreneurs blidéens. Considérée comme un pôle industriel très important, Blida attire, de plus en plus, les hommes d'affaires étrangers qui y ont noué de solides relations d'affaires bénéfiques pour les deux parties. Au cours de son intervention, l'ambassadeur pakistanais a rappelé les relations privilégiées des deux pays, dans le domaine politique, en mettant l'accent sur le fait que le Pakistan a été le premier pays à reconnaître le gouvernement provisoire algérien (GPRA), bien avant l'indépendance. Abordant le volet économique, M. Aslam déclara que l'Algérie est le premier pays africain à avoir une politique de développement économique basée sur la petite et moyenne industrie et sur la ressource humaine, comme son propre pays qui déjà a adopté cette politique depuis longtemps. Mais les échanges économiques entre les deux pays demeurent très en deçà des potentialités - entre 20 et 25 millions de dollars par an- et l'ambassadeur multiplie donc les sorties pour les développer davantage.

Le Pakistan importe essentiellement du pétrole et du gaz algériens alors que les exportations vers l'Algérie consistent principalement en du textile. C'est donc afin de développer et d'accroître les échanges commerciaux entre nos deux pays, que pareilles rencontres sont organisées, au début par l'ambassadeur pour déblayer le terrain, ensuite par des hommes d'affaires dont une délégation est annoncée prochainement en Algérie, pour réaliser des opérations de partenariat avec leurs homologues algériens. Concernant les potentialités du Pakistan, l'ambassadeur a mis en exergue l'agriculture, très développée dans son pays, surtout le riz, et qui constitue 80% du PIB.

Les produits textiles, l'informatique et d'autres secteurs de l'activité économique pourraient aussi, selon l'ambassadeur, constituer un domaine d'échange très développé entre les deux pays. En réponse à une question sur le développement du nucléaire dans son pays, l'ambassadeur du Pakistan a affirmé que ce dernier ne recherche que l'équilibre des forces dans la région, principalement avec l'Inde. Il signala enfin que les relations de son pays avec son voisin, l'Inde, sont de plus en plus stables, après la reprise des négociations par les deux gouvernements afin de consolider les liens entre eux.