Algérie

Blida L'agriculture, l'élevage et la guerre contre le criquet pèlerin



Durant deux jours, les 4 et 5 novembre2007, la faculté des sciences agronomiques, vétérinaires et biologiques aabrité le 1er Séminaire international sur les biotechnologies animales etvégétales, en collaboration avec des chercheurs et des universitaires deRoumanie, de France, de Belgique et d'Angleterre. Durant deux journées donc,ces éminents spécialistes ont discuté sur les biotechnologies et ont partagéleurs expériences et comparé leurs recherches pour le bien-être de l'humanitéen augmentant le rendement en agriculture et en élevage d'animaux dont atoujours eu besoin l'homme pour se nourrir et continuer ainsi à vivre. S'ilnous arrive parfois de parler d'autosuffisance alimentaire ou de blé detroisième génération, nous devons toujours nous rappeler que c'est grâce auxrecherches et aux expériences menées sans relâche par les scientifiques quetout cela a été rendu possible. Après les allocutions de bienvenues prononcéespar les responsables de l'université de Blida, avec à leur tête M. A.Baba-Ahmed, ce sont le recteur et le vice-recteur de l'université roumaineCluj-Napoca qui ont parlé des relations privilégiées de leur pays et de leuruniversité avec les universités algériennes, surtout en matière debiotechnologies animales et végétales objet du présent séminaire et de la placequ'occupe ce secteur en matière de recherche dans son pays. Ils ont cité enexemple plusieurs pays qui ont réussi à s'autosuffire en alimentation de base,et ont même réussi à devenir des pays exportateurs de céréales grâce à leurspolitiques de recherches en biotechnologies. Tous les intervenants ont étéd'accord pour affirmer que l'Algérie avait des capacités d'autosuffisancealimentaire avérées pour peu que les gouvernants adoptent une politique saineen aval et en amont du cycle agricole. D'ailleurs, le recteur de l'universitéSaâd Dahlab de Blida, dans son allocution d'ouverture, a pris l'exemple de lapomme de terre qui est devenue presqu'un produit de luxe car sa productionn'obéit à aucun programme cohérent ni à aucune étude scientifique pourdéterminer les lieux, la qualité et les moments de mise en terre de la pomme deterre. Il affirma que c'est un problème qui n'aurait pas dû se poser car, l'Algérieest bien capable de produire de la pomme de terre de qualité en quantitésuffisante pour peu que certains critères scientifiques soient observés.D'autre part, tous les intervenants (pouvoirs publics, chercheurs ettechniciens) doivent se mobiliser pour l'amélioration de la production autantanimale que végétale afin d'arriver à l'autosuffisance alimentaire, seul gaged'indépendance politique et économique. Pour les biotechnologies animales, ilconvient de citer surtout les nouvelles techniques de reproduction chez lesovins, bovins, caprins et camelins. Ces nouvelles techniques sont au nombre detrois à commencer par l'insémination artificielle qui est la première à avoirété utilisée, puis le transfert embryonnaire en deuxième position suivi de lafécondation in vitro et le transfert nucléaire (troisième génération).Pourtant, d'après le P.R. Kaïd, de toutes ces méthodes, c'est l'inséminationartificielle qui reste la plus utilisée grâce à la facilité avec laquelle ellepeut être pratiquée, à son faible coût et aussi parce qu'elle a prouvé sonefficacité comme principal vecteur de l'amélioration génétique des bovinslaitiers. Enfin, le même intervenant affirme que, à l'avenir, c'est unecombinaison de ces différentes biotechnologies qui semble se dessiner, parl'utilisation de l'insémination artificielle préalablement «sexée» ou desbiotechnologies de l'embryon et de la transgénèse. Et la reproduction animaleira plus loin en mettant sur le marché un embryon de bovin, d'ovin, de caprinproduit in vitro, congelé, sexé, garanti, indemne de toute anomalie et quideviendra un nouveau produit à forte valeur ajoutée pour l'élevage. D'autresintervenants se sont penchés sur l'utilisation des biotechnologies animales àdes fins thérapeutiques dans le but de guérir des maladies jusque-là réputéesincurables, et, en plus, à des coûts réduits. Pour le volet biotechnologiesvégétales, le Pr. Pamfil de l'USAMV Cluj-Napoca de Roumanie a parlé descouleurs de la biotechnologie et a rappelé que, lors du 12ème congrès de labiotechnologie tenu au Danemark en 2004, l'association des couleurs les plusimportantes des domaines de la biotechnologie a été établie à l'unanimité desparticipants : le vert pour l'agriculture, les biocarburants, lesbiofertilisants; le jaune pour les biotechnologies alimentaires et sciences dela nutrition, aquaculture, marino-culture et biotechnologies des zones arideset désertiques; le bleu et le rouge pour le domaine sanitaire; le blanc pour labioindustrie utilisant les techniques modernes et le noir pour lebio-terrorisme, le bio-crime et la guerre biologique. Quant au professeurHamdad de l'université de Tizi-Ouzou, ce sont des OGM (Organismes GénétiquementModifiés) et du droit à l'environnement qu'il a parlé. Enfin, en ce quiconcerne la lutte contre le criquet pèlerin qui constitue un danger certainpour l'Algérie, des scientifiques algériens ont démontré que l'utilisation debio-pesticides pouvait être plus efficace en ayant moins d'impact de nuisanceque les pesticides de synthèse et utilisant un champignon, le M. Flavoviride,qui a donné des résultats probants.


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