L'IMC (Infirmité motrice et cérébrale) est considérée aussi bien sur le plan individuel que familial comme une pathologie très lourde, très coûteuse et très compromettante pour les parents qui doivent suivre quotidiennement leurs enfants atteints de ce dysfonctionnement.
«Généralement et selon le cas, un enfant atteint d'IMC n'a, à sa naissance, que 40% de ses fonctions et si on ne les préserve pas, il va les perdre de façon irréversible. Il deviendra, même pour les gestes les plus élémentaires, comme boire un verre d'eau, aller aux toilettes frotter son nez', très dépendant de ses parents», explique le docteur Orari Halim, kinésithérapeute, lors de l'inauguration du premier centre de prise en charge des enfants atteints d'IMC dans la wilaya de Blida (Lot Cherif Chalabi N°11).
Il s'agit du cinquième centre national, mais sa particularité est qu'il n'est pas géré par une association de parents d'enfants IMC, mais par un groupe de spécialistes et de citoyens, tous volontaires activant dans l'association Arslen, d'aide aux enfants IMC.
«Ils sont des milliers dans la wilaya de Blida et des dizaines de milliers au niveau national. Malheureusement, on préfère garder ces enfants handicapés, en bas âge, à la maisons parce qu'ils sont incapables de se déplacer seuls. A Blida, il faut au moins un centre par daïra pour l'accueil d'une centaine d'enfants atteints d'IMC. La prise en charge de cette maladie est très dérisoire. Au centre du pays, il n'y a qu'un seul centre étatique, celui d'Azur plage. Encore faut-il préciser qu'il est pluridisciplinaire et tout le temps submergé», défend Hadj
Mohamed Abdenour, président de l'association Arslen.
Pour Mme Meguenni, psychologue clinicienne bénévole au sein de ce centre, cette initiative est la bienvenue et aura un impact positif non seulement pour les malades, mais aussi pour leurs parents.
«Est-ce que vous savez qu'un enfant souffrant d'IMC demande presque 100% du temps de sa maman ' La prise en charge d'un enfant atteint d'IMC de 8h à 17h et à partir de l'âge de trois ans jusqu'à 14 ans, constitue un véritable allégement pour les parents. Quand on reçoit un enfant IMC dans notre centre, c'est tout l'univers familial qui bascule. Du coup, la maman aura du temps, pour son mari, pour ses autres enfants, pour ses autres occupations'», défend, optimiste, Mme Meguenni.
Huit permanents et quatre volontaires, pluridisciplinaires, kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues', gèrent ce centre, qui a actuellement une capacité d'accueil de dix enfants IMC/jour.
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Posté Le : 06/06/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Abdelli
Source : www.elwatan.com