Algérie

Blida Huile, farine, semoule, légumes secs: les prix flambent !


Alors que tous attendaient une relative accalmie dans la valse effrénée des prix de produits de première nécessité qui étaient chaque jour de plus en plus élevés, les citoyens sont toujours confrontés à la même situation. En effet, si le prix du bidon d'huile de 5 litres a connu   pendant un laps de temps très court un semblant de retour en arrière, puisqu'il était passé au courant du mois de janvier de 560 à 510 DA, la courbe ascendante a repris de plus belle et il coûte, depuis une dizaine de jours, entre 620 et 650 DA pour l'huile ordinaire, alors que pour celle dite de qualité supérieure, son prix a dépassé 850 DA en de nombreux endroits. Le même phénomène est observé pour la margarine qui a vu le prix de la plaquette de 250 g passer de 35 à 40 DA. Pour les légumes secs, ils coûtent encore plus chers, puisque les haricots secs sont cédés à 110 DA le kg, les pois chiche également 110 DA et les lentilles entre 100 et 120 DA. Pour la semoule et la farine, le pas a été franchi et presque personne n'en parle, mais leurs prix n'ont pas baissé d'un iota. Les boulangers sont toujours obligés de payer plus cher leur farine, puisqu'ils ne reçoivent qu'une petite quantité à 2.000 DA le quintal et, pour compléter leurs besoins, ils paient jusqu'à 200 ou 300 DA en plus par quintal. Mais s'ils n'ont pas augmenté le prix du pain, la plupart ont fait passer le prix de la pâtisserie de 15 et 20 DA à 25 et 30 DA. Pour l'utilisation ménagère de la farine et des semoules, l'augmentation est passée sans faire trop de vague, car il n'y a même pas une association des consommateurs qui fasse entendre leurs doléances. Le kilo de farine est cédé à 35 DA au lieu de 30, la semoule ordinaire est passée de 32 à 50 DA le kilo, soit une augmentation de près de 40 % ainsi que les pâtes qui ont vu leurs prix prendre l'ascenseur et passer de 30 à 35 DA le paquet de 500 G. Dans le sillage de toutes ces augmentations, la presque totalité des services a aussi connu une hausse afin, disent les intéressés, d'équilibrer leurs gains avec les prix pratiqués. Chez le coiffeur, par exemple, vous vous verrez demander entre 80 et 100 DA dans les quartiers populaires, pour une coupe normale, alors que dans les quartiers huppés, c'est entre 120 et 150 DA, alors que ces prix étaient respectivement de 70 et 100 DA il n'y a pas longtemps. Et c'est ainsi que cela se passe, les gens qui exercent un métier libéral indexent les prix de leurs produits ou de leur prestation à celui du marché de l'alimentation, sans que personne, là encore, ne parle, sauf parfois, des clients excédés qui s'en prennent directement au commerçant mais qui finissent par abdiquer la mort dans l'âme et payer le prix demandé. Mais ceux qui sont doublement lésés et pénalisés, ce sont les fonctionnaires qui, à force d'attendre une augmentation des salaires promise depuis des lustres, mais toujours remise à plus tard, sont devenus sceptiques et n'y croient plus. Beaucoup d'entre eux sont obligés d'arrondir leurs maigres fins de mois par d'autres moyens. D'ailleurs, ils sont nombreux qui se disent prêts à passer quelques années en prison s'ils réussissent à détourner quelques centaines de millions «pourvu que je sorte de la Gharga (boue)», affirment-ils. Ceci n'est en aucun cas un encouragement aux pratiques frauduleuses devenues endémiques en Algérie, mais plutôt une explication des causes de ces comportements.


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