Blida : Hommage au poète Pablo Neruda

Dans le cadre de la coopération algéro-chilienne dans le domaine culturel, la direction de la Culture de la wilaya de Blida organise, du 5 au 11 mars courant, une exposition de photos consacrée au grand poète chilien Pablo Neruda. Cette exposition se tient au siège de l'Association El-Manar à Blida et comporte plusieurs photographies de Pablo Neruda. Poète et militant des causes justes, prix Nobel de littérature en 1971, Pablo Neruda, de son vrai nom Ricardo Neftali Reyes Basoalto, est né en 1904 à Parral (Chili) et passe son enfance à Temuco en Auracanie près d'une vaste forêt où il publie, en 1917, son premier article dans le journal local.

Ses premières poésies paraissent en 1920 et qu'il signa Pablo Neruda, en hommage au poète tchèque Jan Neruda. Son premier chef-d'oeuvre «vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée» est publié en 1924 à Santiago, et il est très vite reconnu comme un très grand poète.

Il abandonne ses études et se consacre à la littérature avec un penchant marqué pour William Blake, Rimbaud, Lautréamont et André Breton. Il séjourna en Asie et en Europe où il exerça comme consul général du Chili, il visita aussi plusieurs pays latino-américains. Il est élu sénateur des provinces minières du nord en 1945, mais il en est déchu après avoir écrit un discours intitulé «J'accuse» puis poursuivi. Il entra dans la clandestinité et fuit le Chili. En 1949, il séjourne à Paris, à Moscou, et dans d'autres pays communistes, puis il se rend en Inde où il rencontre Nehru. Pour son poème «Que réveille le Bûcheron» il reçoit le prix international de la Paix, en compagnie de Picasso et d'autres artistes. En 1950, il se rend en Chine, en Mongolie et dans les pays du Bloc soviétique où il tient le rôle de personnage représentatif du communisme mondial. Il retourna au Chili en 1952 après l'annulation du mandat d'arrêt lancé contre lui, mais n'y reste que peu de temps avant de reprendre ses voyages à travers le monde.

Il est désigné en 1969 par le Parti communiste comme candidat à la présidentielle. Il ne cessera de dénoncer le blocus organisé par les Etats-Unis que lorsqu'il est mis en résidence surveillée par les putschistes du 11 septembre 1973. Douze jours plus tard, il meurt d'un cancer. Ses obsèques ont été l'occasion d'une grande manifestation d'opposition à la junte qui venait de prendre le pouvoir.