Algérie

Blida : Hanoune s'en prend au complexe d'El-Hadjar et aux députés



L'université d'été du Parti des Travailleurs a été clôturée, jeudi dernier, sur un compte-rendu final du porte-parole, Mme Louisa Hanoune, après trois jours et demi de travaux.

Ainsi, et reprenant les grands thèmes débattus lors de ces assises, la SG du PT a réaffirmé son attachement au socialisme car, a-t-elle précisé, « ce n'est pas le socialisme qui a échoué en Algérie, c'est le parti unique qui a permis l'émergence d'une économie de rente pour une certaine catégorie de citoyens qui a échoué ». Elle prend en exemple le complexe d'El-Hadjar pour dire «qu'au temps où cette entreprise était gérée par l'Etat, elle a généré 24.000 postes de travail alors qu'actuellement, il n'y a que 5.000, alors ne nous dites pas que la privatisation va générer des postes de travail et venir à bout du chômage». Et d'énumérer tous les avantages (Règlement d'une partie de la facture électrique et d'eau par l'Etat, utilisation sans contrepartie des stocks de fer, etc.) consentis à des étrangers sans qu'aucun investissement ne soit consenti, tout en rappelant que «même les mines de fer lui ont été offertes (à l'investisseur indien) et des facilités énormes présentées sur un plateau d'argent».

Concernant les sociétés de droit civil, la porte-parole du PT affirme qu'elles ouvrent la voie au blanchiment d'argent, surtout quand elles bénéficient d'une concession d'un terrain agricole ou industriel. Elle a été tout aussi dure à l'encontre de ceux qui veulent ouvrir le capital d'Algérie Télécom en rappelant que les étrangers, qui se sont déjà installés pour la téléphonie mobile ou fixe, «n'ont rien ramené avec et qu'ils profitent des installations de l'Etat algérien en engrangeant de grands bénéfices qu'ils s'empressent de rapatrier chez eux».

« La sauvegarde de l'outil de production pharmaceutique, qui risque de passer aux mains du privé étranger, car tout a été fait pour le mettre à genoux, est l'autre combat selon Louisa Hanoune qui rappelle, en outre, que le P-DG de Saïdal avait été poussé à la retraite pour laisser le champ libre à ceux qui veulent s'accaparer ce véritable filon. «Et nous risquons de devenir comme certains pays africains où l'aspirine se vend par comprimé sur le bord de la route, à des prix exorbitants, et de très mauvaise qualité», a-t-elle martelé. «Mais nous ne permettrons jamais cela». Continuant sur sa lancée, elle a qualifié le passage en 1ère année moyenne (6ème), tel qu'il a été pratiqué, comme un véritable massacre alors qu'elle affirme que la généralisation du LMD ne saurait être bénéfique à nos étudiants. La porte-parole du PT est ensuite revenue aux derniers attentats perpétrés dans les wilayas de Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou et a affirmé que les commanditaires de ces assassinats collectifs à la bombe utilisent un explosif très puissant et des moyens onéreux et sophistiqués, ce qui laisse supposer une organisation très puissante. En outre, elle rappelle que ce genre d'attentat a ciblé le peuple algérien dans sa chair et déclara que «celui qui a ciblé des civils désarmés est un «haggar» mais que celui qui s'en prend aux agents de l'Etat est pire, un sauvage, car en tuant les agents de l'Etat, c'est ce dernier qui est visé et la Nation algérienne dans son ensemble après lui». Elle s'est ensuite questionnée sur les raisons qui ont poussé les criminels à choisir la wilaya de Boumerdès, celle de Tizi Ouzou, Skikda ou encore Bouira. Et de répondre elle-même: «c'est parce qu'il y a beaucoup de richesse dans ces régions, comme d'ailleurs partout en Algérie». Elle enchaîna ensuite sur les événements de Berriane en déclarant que: «ceux qui ont choisi Ghardaïa pour ce genre de confrontation sont des traîtres qui ont choisi un maillon particulier de la Nation algérienne, car ils avaient essayé la Kabylie et d'autres régions sans réussir à entamer l'unité de l'Algérie, et ils ne réussiront pas là non plus». Revenant à la fin de son discours à la loi domaniale, Mme Hanoune a appelé le peuple à dire non quand des décisions contraires à son intérêt sont prises et à pouvoir retirer sa confiance à l'élu qui aura pris ces décisions, de l'élu local au président de la République. Elle s'en prendra durement aux députés qui ont voté des lois «scélérates» et qui ne savent que réclamer une augmentation de leurs salaires.






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