Blida Gares routières, dites-vous?

Constituant un point de convergence pourdes milliers de citoyens par jour, les gares routières de la wilaya de Blidasont, dans leur ensemble, dans un état désastreux. En effet, et peut-être àpart celle de Boufarik qui n'est pas parfaite mais fait semblant, toutes lesgares routières de la wilaya ont besoin d'être revues et corrigées dans lesplus brefs délais.A Meftah, c'est la gadoue ou la poussièrequi vous accueille, en plus des nids d'autruches pour les bus qui, eux-mêmesont besoin d'un coup de neuf. Dans la ville voisine de L'Arba, il y en a deux.L'une en direction de Blida, le chef-lieu de wilaya et l'autre vers toutes lesautres directions. En arrivant à la première, il faut regarder par deux foisavant d'avancer. Les ornières, les pierres, les trous béants sont là pour vousfaire trébucher et tomber dans la boue, en hiver. L'odeur d'urine vous agressedès que vous dépassez le portail qui ne ferme pas et les gaz d'échappement desvoitures particulières stationnées là, vous assomment. Quant à la deuxième,c'est le parking du stade communal qui en fait effet. Les femmes, les personnesâgées et les enfants n'ont pas intérêt à s'y rendre quand il y a un match.A Bougara, il y a bien une gare routière,mais elle est située aux antipodes des quartiers à forte concentrationd'habitants et demeure boudée par les utilisateurs et, par conséquent, destransporteurs. Bouinan, Soumaâ, la Chiffa et Mouzaïa n'en possèdent pas; lesbus de passage s'arrêtent au bord du trottoir, en pleine ville, causantd'énormes gênes aux autres utilisateurs. Quant à celle El-Affroun, il fautdemander plusieurs fois sa route avant de la dénicher dans un recoin, commecachant la lèpre qui a atteint ses «rues». Et même là où nous disons qu'il y ades gares routières, nous constatons qu'elles n'ont de gare que le nom. Mêmecelle de Blida est dans le même état. Partout où nous nous sommes rendus, cesprétendues gares n'ont aucune commodité: pas de toilettes publiques, pas debancs, pas d'abribus. Les allées ne sont pas bitumées ou, si elles le sont,c'est par plaques entières que le goudron s'en va. La wilaya de Blida a décidé,dernièrement, de construire des vespasiennes dans les différentes communes quila constituent, en prévoir quelques-unes dans les gares routières seraitpeut-être judicieux. Bien sûr, nous avons eu connaissance, à plusieursreprises, de projets de construction de ce genre d'infrastructuresindispensables dans toutes les villes, petites ou grandes, mais apparemment,aucun n'est arrivé à maturation. Pourtant ces endroits sont très fréquentés àlongueur d'année et doivent comporter un minimum de confort.En outre, il y a lieu de rappeler que lestransporteurs qui utilisent les gares routières paient tous un droit d'entréeet de stationnement, parfois fort élevé: à quoi servent donc ces fonds ? Noussavons tous que le citoyen algérien n'est pas exigeant, mais au moins qu'il aitles pieds au sec et qu'il puisse aller aux toilettes quand il en a envie.