Algérie - Revue de Presse

Blida Femmes au foyer, insécurité et emplois



La mondialisation et le changement social,le changement à l'ombre de la réconciliation nationale, la femme et la famille,l'école et l'éducation, la communication et le changement social,l'administration et l'industrie, le crime et la déviation, spécificitéculturelle et spécificité civilisationnelle, tels ont été les grands thèmesdébattus lors du premier colloque national sur le changement social et lasociété algérienne qui vient d'être organisé par la faculté des sciencessociales de l'Université Saâd Dahleb de Blida.Ce colloque, le premier du genre, a réunides professeurs, des docteurs et des maîtres de conférences de plusieursuniversités algériennes, comme celles d'Alger, de Constantine, de Tlemcen et deBéchar, par exemple. Même si plusieurs colloques nationaux ou internationaux,plusieurs rencontres ayant regroupé des dizaines de chercheurs de multiplespays, ont été et sont organisés régulièrement par l'université, nous avonsremarqué un engouement particulier, aussi bien de la part des chercheurs etuniversitaires présents, que de celles des autorités locales du recteur, desmédias et aussi des étudiants qui trouvent généralement ce genre de rencontredes plus ennuyants. Cet engouement et cette attention particulière sont le faitdes sujets choisis, qui touchent le quotidien de chacun, et surtout afin derechercher une explication à tout ce que nous vivons de nos jours. Il n'y ad'ailleurs qu'à se rappeler l'expression fort prisée des vieux : «de montemps,...», qui laisse sous-entendre que quelque chose a changé, creusant unécart de compréhension difficilement comblé, entre deux générations somme toutepas très éloignées l'une de l'autre. Comme pour donner une importance accrue àce colloque, la cérémonie d'ouverture a été rehaussée par la présence du PrBABA AHMED, recteur de l'USDB et le P/APW, M. KAHLA Mustapha qui ont, chacun deleur côté, affirmé leur intérêt particulier concernant les thèmes qui serontdébattus et qui intéressent toutes les couches de la société, et plusparticulièrement les décideurs qui peuvent y trouver matière à réflexion pourles décisions qu'ils auront à prendre pour la bonne marche de toute la société.Ils étaient donc durant ces deux jours plus de 170 chercheurs et universitairesà avoir animé des ateliers, des débats et à avoir abouti à des recommandationsdiverses, afin de faire fructifier les changements survenus au sein de lasociété algérienne induits par des facteurs aussi bien endogènes qu'exogène,surtout que la technologie, qui a avancé à pas de géants durant les dernièresannées a rapproché les diverses sociétés, mais à sens unique, puisque ce sontessentiellement les sociétés occidentales qui détiennent le pouvoir par lesavoir et le savoir-faire. Unedes recommandations les plus en vue, a été celle faite par un éminent chercheurqui a mis en garde contre le fait que le chercheur algérien cherche à connaîtreles us et coutumes de son pays à travers les travaux d'universitaires étrangersqui en déforment la signification car ils partent, à priori, sur de faussesconsidérations. En effet, même les Français, pourtant proches de nousgéographiquement et par le fait de plus d'un siècle de colonisation, ne peuventavoir une vision objective de notre culture, quelle que soit leur volonté defaire une recherche réelle. Lepremier jour, le recteur de l'université. M. BABA AHMED, a annoncé l'ouverturedu colloque, en affirmant que ce dernier vient à point nommé pour essayer decomprendre les grands chamboulements intervenus dans la société algérienne. LeDr MATOUK qui a pris la parole après lui, a tracé les grandes lignes ducolloque pour la préparation duquel il a fallu à l'équipe dont il fait partiequatre longues années de recherches et de mise au point. Au cours de sonintervention, il a mis l'accent sur les changements sociaux intervenus au seinde la société algérienne «induits par facteurs aussi bien endogènes qu'exogènesqu'il convient de diagnostiquer pour une compréhension relative des phénomènesnouveaux liés à ces changements». Même le bâti a été cité par le conférenciercomme étant un résultat du changement social, puisque, a-t-il affirmé «lamaison rurale typique, avec son haouch, son unique niveau et ses matériaux deconstructions particuliers, a fait place à des constructions en dur,directement copiées du milieu urbain, sans aucune âme, sans charme nispécificités.  Cetétat de fait entraîne la déperdition de tout ce qui a fait les particularitésde la société rurale algérienne et illustre, on ne peut mieux, les grandschangements sociaux intervenus au sein de notre société. Les dures années deterrorisme ont aussi été citées comme un des facteurs ayant entraîné cechangement, de même que la réconciliation nationale qui a induit d'autresmoeurs dans les relations entre les fils de la même patrie qui, il n'y a paslongtemps, s'entretuaient dans une incompréhension totale, exacerbée par leschangements aussi bien politique qu'économique.  Lesautres grands thèmes débattus lors de ces deux journées ont tous touché dessecteurs vitaux et très importants de la vie publique. Ainsi, le rôle del'école dans la société et sa contribution au changement a été abordée parplusieurs orateurs dans les différents ateliers ouverts. En effet, l'école est,à juste titre, le facteur le plus important dans le processus des changementssociaux intervenant dans les sociétés, puisque c'est de cette institution quenaissent les grandes idées. L'autre grand sujet ayant suscité des débats pourle moins passionnés a été la femme, la famille et son rôle dans la société.Même la fécondité, prise dans le prisme des changements sociaux a fait l'objetd'une intervention fort remarquée entrecoupée de questions très pertinentes,ayant trait au taux de natalité qui, de très élevé durant les décenniespassées, a suivi une courbe descendante. Les raisons de cette nouvellesituation ont été reliées surtout au modèle européen qui a influé de manièretrès significative sur la vie du couple, d'autant plus que le gouvernement, alui-même entrepris une véritable campagne contre la trop grande fécondité.Plusieurs autres thèmes d'actualité ont fait l'objet d'ateliers, et desrecommandations très nombreuses ont été faites.


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