Alors que la chaleur estivale commence à peine à se faire sentir et que les vacances scolaires ne sont pas encore véritablement entamées, les mordus de la mer commencent déjà à envahir les plages, bravant toutes les difficultés et les risques. Et, bien entendu, les commerçants voient là, matière à augmenter sensiblement leurs bénéfices. Â Les premiers à se manifester sont, bien sûr, les transporteurs. En effet, à la gare routière Guessab de Blida, certains d'entre eux ont troqué leurs destinations habituelles contre celles des plages, surtout celles de la wilaya de Tipaza, toutes proches. A partir de 9h, les receveurs, tels des vendeurs à la criée, hurlent à tue-tête: «la plage, la plage, il reste des places, le bus va démarrer!». Mais, curieusement, ils ne citent le nom d'aucune plage, comme si les éventuels clients n'ont aucune préférence, pourvu qu'ils aillent à la mer. Le prix du billet varie de 50 à 100 DA, parfois plus si la plage de destination est loin ou si elle est propre et beaucoup demandée. Comme la majorité des usagers sont des jeunes, le marchandage se fait souvent serré et le receveur en fin commerçant, fait mine d'abdiquer pour un prix plus bas, mais dans tous les cas beaucoup plus élevé que la normale et en garantissant à son bus un retour plein car il a déjà pris le soin de s'entendre avec ceux qu'il a déjà amenés le matin. Ceci est, bien entendu, valable juste pour le mois de juin, car, par la suite, le marchandage n'existera plus, les jeunes étant déjà heureux de trouver un bus allant vers la plage, c'est-à-dire la fraîcheur et l'évasion.
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Posté Le : 18/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tahar Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com