M. El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation professionnelle, était, avant-hier, l'hôte de la wilaya de Blida où il a visité plusieurs établissements dépendant de son département. Commençant par L'Arba, où il s'est rendu au centre de formation professionnelle de cette ville, il s'est requis des diverses formations manuelles qui y sont dispensées, comme la soudure, la menuiserie aluminium et bois, la mécanique, la couture et la céramique nouvellement créée en ces lieux. Il a demandé aux stagiaires de s'appliquer pour acquérir un métier qui leur servira pour leur avenir. Le second point de cette visite fut la commune de Sohane où le ministre a visité une section dépendant du CFA de L'Arba et où des femmes au foyer apprenaient la couture. Il s'est dit très content de voir que l'apprentissage des femmes est arrivé en ces lieux retirés et a promis aux responsables de les doter de machines à coudre pour ouvrir une autre section et faire profiter le maximum de femmes rurales, jusque-là délaissées, d'apprendre un métier qui leur donnera plus de liberté. A la fin de sa visite, le ministre a invité les femmes présentes à se rendre à Alger les 6, 7 et 8 mars prochain pour participer à la première rencontre nationale des femmes placées sous le thème de l'émancipation de la femme rurale au foyer, et des moyens à mettre en oeuvre pour lui permettre une formation complémentaire qui lui ouvrira d'autres horizons. A Bougara, le ministre, toujours accompagné du wali et des autorités locales, a visité les différentes sections et s'est enquis des moyens d'enseignement mis en place. Il s'est dit très content de l'enseignement et des essais qui y sont pratiqués, et s'est longuement entretenu avec les stagiaires et les a incités à redoubler d'effort et à préparer leurs dossiers avant la fin de leur stage. Le ministre a ensuite présidé une cérémonie de signature de conventions entre la direction de la Formation professionnelle de Blida et des partenaires dont les APC de Blida et de Bougara, l'ANSEJ, l'ANGEM, l'OPGI. Ces conventions devront permettre, d'un côté, aux stagiaires de poursuivre leur formation pratique au sein de ces instances et, d'un autre, aux employés de bénéficier de stages de perfectionnement et de recyclage dans les centres et instituts de formation dépendant de la DFP. Cette coopération ouvrira aussi les portes pour le recrutement des stagiaires à la fin de leur formation. Lors de son intervention, le ministre a affirmé que l'avenir de l'Algérie, hors hydrocarbures, est dans l'agriculture dont la Mitidja pourrait en être le fer de lance pour peu qu'on travaille la terre qui ne demande qu'à donner. «D'ailleurs, le choix de cet institut pour la signature de ces conventions est, en lui-même, symbolique», a-t-il affirmé. Concernant les inscriptions dans les différents centres de formation, le ministre a donné instruction aux directeurs de garder les portes ouvertes pour attirer le plus de stagiaires possibles puisque les moyens existent. Pour la production agricole réalisée au sein de l'institut de Bougara, il a autorisé le directeur à la commercialiser à condition que les rentrées d'argent soient versées aux stagiaires sous formes de présalaires. M. El-Hadi Khaldi a ensuite parlé de l'installation récente de la commission de surveillance et de suivi que «certains ont dénigrée, car ils croient que les membres ont été choisis par le gouvernement, mais je peux vous assurer que chaque représentant de n'importe quelle structure a été librement élu par ses camarades, au sein même des établissements». Il affirma que tous ont parlé des problèmes qui existent et qui sont connus, mais dont le plus important demeure le système financier de notre pays qui demeure à la traîne «les banques ne jouent pas leur rôle, et même la création du fonds de garantie des prêts n'a pas apporté de grands changements. C'est pourquoi l'Etat s'est engagé dans une restructuration en profondeur du système bancaire en Algérie, car il est impossible qu'un programme comme celui du président, surtout en matière sociale, soit réalisé sans le concours objectif des banques». Le ministre rappela ensuite qu'au lendemain de l'indépendance, en 1962, l'Algérie n'avait que 42 établissements de formation professionnelle qui sont passés à 400 à la fin de 1999 et, seulement au cours des sept dernières années, à 1.000 aujourd'hui. «L'Etat est là, il a mis tous les moyens pour aider les jeunes qui, je le répète, représentent les 75 pour cent de la population algérienne, il n'y a pas de pénurie d'emplois, c'est la main-d'oeuvre qui fait défaut et la formation professionnelle est là pour pallier à ce manque. La balle est dans le camp des parents, de la société civile pour inciter les jeunes à embrasser des métiers manuels».
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Posté Le : 27/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tahar Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com