Blida Des mesures contre les contaminations en milieu hospitalier

Nous savons tous que les hôpitaux, lesdispensaires, les cliniques et les centres de santé constituent un importantfoyer de propagation de virus et de maladies. Ces maladies sont appeléesmaladies nosocomiales et touchent essentiellement le personnel soignant(infirmiers et médecins). En Algérie les exemples de ce genre de contaminationen milieu hospitalier sont légion mais, faute de statistiques fiables, personnene peut avancer de chiffres. Toujours est-il que les responsables de la santé,à tous les niveaux, sont conscients des risques et préconisent des solutionsqui se rapprochent des normes internationales définies par l'OMS.  Jusqu'à maintenant, la décontamination en milieu hospitalier,s'est faite par des produits chimiques qui ont montré leur toute relativeefficacité et les autorités sanitaires ont décidé de dresser des plans decharges bien précis pour chaque structure en commençant par un diagnostic desrisques encourus et du genre de virus et de germes microbiens existants etsurtout en ayant recours à des composites et systèmes standards dedécontamination à base de polymères de synthèse. Mais le retard dans ce domaineest assez important et il faut mener une lutte sans merci pour le rattraper. Pours'aligner sur les normes internationales et lutter de manière sensée contre cesrisques, le CHU de Blida a développé un plan d'action qui lui permettrad'assurer une protection de toutes les structures et établissements qui endépendant. Dans un premier temps «ce sont les services des urgences, leslaboratoires d'analyses et les blocs opératoires qui bénéficieront de cetteprotection qui s'étendra par la suite à tous les établissements sanitaires»,nous a déclaré M. Benrabah Zebbar, le directeur du CHU de Blida. Une foisl'opération terminée, le CHU compte obtenir une accréditation internationale enmatière de lutte contre les maladies nosocomiales. Le CHU de Blida est, enoutre, en relation avec le CHU de Montréal (Canada) pour l'établissement d'uneconvention qui permettra de concrétiser ce projet et lui assurer une place dechoix au niveau maghrébin, africain et arabe. Le nouveau système de protectionconsiste en l'habillement des murs, plafonds, parterre et paillasses de travailavec du polymère de synthèse tout en fermant les joints et les brisures afin dene laisser aucun terrain favorable au virus ou au microbe pour se développer.En plus, ce système possède une station de décontamination des liquidesutilisés avant leur évacuation vers le canal des eaux usées.  Lapremière opération a donc concerné les laboratoires du service chirurgie du PrSi Ahmed alors que la deuxième sera dirigée vers le service de transfusionsanguine, qui est confronté à des risques majeurs de contamination.  Leconcepteur de ce système, M. Bouzid Mohamed, chercheur spécialisé en chimie, «aaffirmé que ce système a été conçu de façon à répondre le mieux possible auxrecommandations de l'OMS qui interdit le revêtement en faïence ou en marbre quicomportent des poches poreuses favorisant l'éclosion de foyers microbiens.