Algérie

BLIDA Des jeunes de Ahmer El Aïn en colère



BLIDA Des jeunes de Ahmer El Aïn en colère
C'est dimanche matin vers 10 heures que plusieurs dizaines de jeunes de la ville de Ahmer El Aïn, distante de 20 km de Blida, sont passés aux actes.
Après les sourdes menaces, dont nous avions eu écho à la suite de la tentative d'immolation par le feu du jeune B. Mohammed, âgé de 30 ans, et résidant dans cette ville , qui s'est s'aspergé d'essence près du siège de la daïra de Ahmer El Aïn, un mouvement de protestation s'en est suivi ce dimanche. C'est dans ce contexte de mécontentement que plusieurs de ces jeunes se sont installés face au siège de la mairie de la ville, l'air menaçant et provocateur, demandant à rencontrer le maire de la ville, en brandissant une plateforme de revendications écrites. C'est un délégué de ces 50 personnes qui se présenta au seuil de la mairie. Ce délégué, Djamel Bouchouata, dont un de ses enfants, adolescent de 17 ans, s'est suicidé dans d'atroces circonstances nous interpella en présence de quelques-uns de nos confrères en affirmant : «Un adolescent s'est suicidé. Un autre , le jeune Mohammed a failli s'immoler par le feu. Cela est la conséquence d'une injustice criante et d'une gestion de la mairie qui demande à être transparente. Nous demandons à l'Etat de désigner une commission d'enquête.» Les autres jeunes qui nous ont interpellés sont plus en colère. En effet, les jeunes Ferroudji, Haloui, Kainou, Ali Hadji Zoheir, Bouizoul Sofiane, revendiquent, en notre présence, la transparence dans la gestion des dossiers de l'emploi, du logement et des informations sur la gestion-même de la commune . «Il faut revoir les listes du filet social et les priorités des dossiers de logement», clament en chœur et très en colère ces jeunes. Le jeune Ferroudji, dira : «Nous sommes des universitaires, des diplômés, des licenciés. Il y a une ségrégation hommes-femmes. Pourquoi ' Qu'on nous soumette tous à des examens, à des tests.» Un autre jeune ajoutera : «Il y a 77 locaux professionnels fermés. A qui les destine-ton '» Le délégué de ce groupe, Djamel Bouchouata, se fait plus clair : «Ces jeunes exigent des réponses du maire. Un délai est accordé pour une réponse claire et honnête.» Ce groupe de jeunes grouillants est resté dans l'expectative, en demandant aux journalistes présents : «Faites passer le message. Nous vous en conjurons. Les jeunes de la ville souffrent.» Ce fut après plusieurs minutes d'attente que le maire de la ville nous a accueillis. En réponse à notre question relative à la plateforme de revendications que les jeunes ont déposé, il dira : «Le bureau de main d'œuvre nous a communiqué une liste de 33 postes dédiés à l'APC. Nous avons sélectionné les profils des 200 dossiers en notre possession et on a émis nos avis sur ces demandes.» «Pour les 77 locaux, les bénéficiaires seront sélectionnés par une commission de daïra, qui elle-même les transmet à la wilaya, selon les nouvelles dispositions. Ainsi, ce volet m'échappe et se situe à un autre niveau», se justifie le PAPC. «S'agissant des besoins formulés par nos soins concernant notre déficit en postes de travail, c'est la DAL qui vient de nous octroyer 2 postes sur l'effectif qu'on a demandé.» Le maire se justifie et déclare : «Mes prérogatives sont limitées ,car il y a des commissions de daïra et des commissions de wilaya et des organes externes à notre pouvoir qui décident de nous affecter des postes ou de nous permettre de recruter. Mais il y a des meneurs et des gens de mauvaise volonté à l'origine de ces désordres», martèle le maire.


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