Blida : Des importateurs s'insurgent contre des compagnies maritimes

Ils ne cessent de s’insurger contre les lenteurs bureaucratiques émanant de certaines compagnies maritimes spécialisées dans le transport de marchandises. En effet, après les lourdeurs caractérisant la gestion des conteneurs par les manutentionnaires de Djazaïr Port World, dû essentiellement au manque d’engins au port qui sert à récupérer les conteneurs du navire, voilà que des importateurs pointent du doigt le laxisme de certaines compagnies maritimes, qui, selon eux, «n’assument pas convenablement leur travail». D’après ces importateurs, les compagnies en question avancent des dates sans pour autant respecter l’échéance donnée. «J’ai reçu le 24 septembre dernier, au port d’Alger, 9 conteneurs via la compagnie MSC. Ce n’est que 15 jours après l’arrivée de la marchandise que cette dernière a été enfin acheminée vers un port sec. Actuellement, j’attends la visite douanière et cette procédure risque de tarder tant que le nombre d’inspecteurs douaniers est minime par rapport à la forte demande de clients», insiste Bouhamed Kamel de la Sarl OIC Good Deal, un importateur de tuile qui devait acheminer le produit importé la fin septembre à ses clients. Un autre enchaîne : «Avec ces lenteurs, l’importateur risque de récupérer sa marchandise un mois après son arrivage. Quelle honte !» Et dire qu’ils sont nombreux ces importateurs qui mènent un véritable parcours du combattant pour pouvoir récupérer, enfin, leur marchandise. «Le téléphone du siège de MSC à Alger ne répond que rarement. Et lorsque ça répond, on vous fait savoir que votre problème sera réglé, au plus tard, dans les trois jours qui suivent. Finalement, on patiente depuis presque un mois, en vain. Avec ces retards, nous perdons non seulement des clients, mais nous payons de lourdes charges dont on n’est pas responsables», ajoutent des importateurs. Pour un transitaire, ces «flagrants» retards ont surgi lorsque la compagnie MSC a décidé de transférer toute la marchandise importée vers un port sec situé à El Hamiz (Alger) pour les besoins du dédouanement. «Avant, les dédouanements se faisaient directement au port d’Alger. Depuis quelques mois, cette procédure se fait au port sec. Le transfert de la marchandise, puis son dédouanement, prend beaucoup de temps. Du coup, les importateurs perdent des marchés, subissent d’énormes manques à gagner», souligne-t-il. En voulant prendre attache avec les services de MSC pour avoir leur version, leur téléphone est toujours aux abonnés absents…