Algérie

Blida: Autour de la campagne électorale



Au troisième jour de la campagne, seules les photos de Abdelaziz Bouteflika ornent les murs des maisons, des magasins et là où l'on peut coller une photo. On les trouve partout, même sur des panneaux sandwichs au bord des trottoirs, sur les arbres, dans les bureaux et les administrations. Pour les autres candidats, c'est encore le calme plat et la plupart des candidats sont de parfaits inconnus pour l'homme de la rue. Dans tous les cafés, chez les coiffeurs, à la maison et dans la rue, à l'école et dans les bureaux, toutes les conversations sont focalisées par les élections dont la date approche à grands pas. Malgré tout ce qui se dit, le citoyen algérien attache une grande importance à ce rendez-vous et le sentiment de mener une action nationale habite tout le monde. En effet, et d'après certaines réponses des citoyens, nous nous sommes rendu compte que chacun est conscient des véritables enjeux qui attendent l'Algérie et ils se disent prêts à relever tous les défis.

Comme à chaque rendez-vous, les jeunes sans travail attendent avec impatience d'être appelés pour travailler dans les bureaux de vote et gagner entre 2.500 et 4.000 DA, mais la plupart ont été déçus car ils n'ont pas vu leurs noms sur les listes des encadreurs. Renseignement pris, nous avons appris que les responsables des daïras chargés de la préparation des élections ont choisi les meilleurs pour éviter les erreurs constatées lors des précédentes élections. Mais il reste quand même que beaucoup s'attendent encore à être inclus dans les listes des encadreurs.

Comme pour les photos, les permanences des autres candidats autres que celle de Bouteflika brillent par leur absence. En effet, si pour le candidat de la coalition il y a longtemps que les comités de soutien ont ouvert des permanences dans les moindres quartiers et dans les douars, nous avons eu beau chercher celles des autres, nous n'en avons trouvé aucune. Est-ce par souci d'économie ou parce qu'ils pensent qu'elles ne serviraient à rien et que les dés sont jetés ? Mais le grand perdant dans l'affaire, ce sont les propriétaires de locaux qui avaient pris l'habitude de les louer aux partis pour des sommes variant entre 15 et 20.000 DA, juste pour la période de la campagne électorale (20 jours au plus).

Tous les coups sont utilisés, certains ont accroché une banderole à travers laquelle ils voulaient nuire à des élus locaux d'un parti de la coalition pour les discréditer. D'autres, d'un même parti, entrecroisent le fer pour les mêmes raisons. La dernière sortie de Djahid Younsi au cours de laquelle il a affirmé qu'il s'était entendu avec certains membres des comités de soutien à Bouteflika pour qu'ils votent pour lui, est assez édifiante. Les panneaux installés un peu partout à travers les villes par les APC demeurent étrangement vides de toute affiche, trois jours après le début de la campagne. Pourtant, nous trouvions des photos de Bouteflika un peu partout sur les murs, sur les arbres et ailleurs. Mais même s'ils n'ont pas encore commencé à coller leurs affiches, les partis nous ont habitués à utiliser tous les supports - pourtant interdits - plutôt que d'utiliser les panneaux placés à grands frais par les assemblées locales.




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