Invité par l'Association des journalistes et correspondants de la wilaya de Blida, le professeur de Droit constitutionnel à l'Université ‘Blida 2' d'El Affroun, Abdelmadjid Latif, a rappelé, lors de sa présence au forum organisé au courant de la semaine écoulée que : « la question des libertés et des droits est sacrée et l'Etat est justement là pour organiser la vie de la population en garantissant ses droits et ses libertés ».Abordant la séparation des pouvoirs au sein de l'Etat, l'invité du forum a précisé que « le projet de révision de la constitution, présenté par le gouvernement, permettra de renforcer la séparation entre les trois pouvoirs, cette séparation des pouvoirs concrétisant davantage la notion de démocratie au sein de la Nation ». Grâce à cette séparation, il n'y aura pas de pouvoir absolu détenu par l'un ou l'autre des pouvoirs, et chacun d'eux pourra mettre fin aux agissements néfastes de son alter ego. La séparation des pouvoirs, note aussi Pr Latif, permet de mettre en avant le pouvoir exécutif, en cas de crise majeure ou de guerre. L'orateur estime aussi que la notion d'équilibre régional entre les communes, contenu dans le projet de révision de la constitution est un gain inestimable pour la société et cet équilibre sera atteint en prodiguant des aides spéciales pour les communes les plus déshéritées, ce qui permettra de régler les problèmes de ce qu'on appelle les ‘zones d'ombre', ce qui constitue une plus grande attention envers le citoyen. La constitutionnalité du travail associatif est un autre pas positif car il permettra aux Associations citoyennes de participer à la gestion de la vie communautaire de la société, en coopération avec les hautes autorités, contrairement à ce qui se passait avant. Pr Abdelmadjid Latif estime aussi que la nouvelle constitution donnera le droit au citoyen de déposer une demande de révision pour non-constitutionnalité d'une loi quelconque, ce qui raffermira ses droits et libertés. Continuant sur ce sujet, l'orateur rappelle qu'avant la constitution de 2016, ce droit n'était détenu que par trois personnes : le président de la République et les présidents des deux chambres, ce qui a fait que des centaines de lois étaient appliquées alors qu'elles étaient anticonstitutionnelles.
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Posté Le : 10/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tahar Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com