Algérie

Blida: A l'approche de ramadhan, la razzia a commencé



A moins de quinze jours de ramadhan, les familles algériennes ont déjà cassé leurs tirelires et se sont lancées dans la course effrénée vers l'acquisition de tout ce qui représente ce mois sacré, à commencer par le renouvellement de la batterie de cuisine. Les commerçants, conscients de cette aubaine et ne voulant rien rater à cette occasion, ont ramené diverses variétés de casseroles, de plats aux dessins et aux formes différentes, des cuillers, des fourchettes et des dizaines d'ustensiles de cuisine, surtout ceux ayant fait l'objet de publicité à la télévision. Les femmes, surtout elles, ne rechignent devant aucune dépense pour acquérir un matériel neuf et nouveau que leurs voisines n'ont pas encore acheté. Mais ces derniers jours, les hommes s'y sont mis aussi mais pour les achats massifs d'épices aux arômes prenantes, à la tchicha (grains de blé concassés), aux boites de concentrés de tomate, à la poudre de flan aux gouts différents, sans compter la semoule, la farine et tout ce qui peut être mangé après le f'tour. Bien entendu, avec l'augmentation de la demande, les prix sont à la hausse et ont déjà pris entre dix et cinquante dinars en plus par rapport aux périodes normales. Il y a aussi les raisins secs, les abricots secs et les pruneaux qui sont très demandés car servant à la préparation de L'ham Lahlou (viande sucrée), un plat que nous trouvons partout durant le mois de ramadhan, mais leurs prix sont vraiment très élevés depuis les restrictions d'importation. Ainsi, ces trois produits coutent entrent 1200 DA pour la plus basse qualité jusqu'à 2200 DA pour la meilleure mais les gens achètent quand même, si cela se fait, en petites quantités. Les autres commerçants qui aiguisent leurs couteaux -au sens le plus large du terme- sont les bouchers qui commencent déjà à voir le nombre de leurs clients décupler, car nombreux sont qui ont déjà commencé à faire leurs emplettes en viandes blanches et rouges, soit pour éviter les hausses trop importantes, soit pour ne pas être obligés de faire la chaine pour un peu de viande dont la qualité laisse souvent à désirer. Il y a enfin les pois chiches qui sont très demandés, l'ail qui a pris du ‘poids' en terme de coût bien que les nouvelles soient déjà sur le marché.Ce qui marque aussi ces journées qui nous rapprochent de ramadhan, c'est la foule qui se forme du matin au soir dans les marchés, dans les grandes surfaces où nous voyons de grandes chaines se former pour l'acquisition de tous ces produits. Nous sommes loin, en ces endroits de commerce, de toute la marmelade politique qui fait peur à tous les Algériens et qui a fait entrer notre pays dans une spirale inédite où il n'est plus bon de s'afficher comme un haut responsable de l'Etat.


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