Algérie


Les mendiants envahissent la ville Vague sans précédent de mendiantes vétues de guenilles dans les principales artères de la ville de Blida. Elles arrivent de Khemis Miliana (wilaya de Aïn Defla) et de Gué de Constantine (w. d?Alger) le matin par groupes, se dispersent en échangeant à haute voix des mots incompréhensibles, se retrouvent à midi pour manger ensemble aux portes de deux restaurants et reprennent place dans leurs secteurs respectifs sans être inquiétées le moins du monde. Le soir, vers 15h30, elles se réunissent pour se rendre à la gare SNTF et prendre ensemble le train. D?autres vont vers la gare routière afin de prendre le bus. Pour un employé de la SNTF, ces femmes sont en règle à partir du moment où elles prennent des billets de voyage et n?ont jamais causé de problèmes. Au préalable, ces mendiantes d?un genre nouveau transforment la menue monnaie en billets de banque avec un comportement de commerçantes avérées. Interrogés, des membres de l?APC, de partis politiques, des responsables d?associations avouent leur incapacité de juguler le phénomène pendant que de jeunes enfants font l?apprentissage de la mendicité en faisant jouer les intonations plaintives susceptibles d?amadouer les passants. Approchant des mendiantes, l?une d?elles répondra, et par bribes : « Nous avons été chassées d?Alger où nous demandions l?aumône parce que la police avait reçu des ordres. » Elles ont des enfants mais n?ont pas voulu révéler leur véritable identité ni celle de leur « mari ». Pour la personne disposée à communiquer avec la presse, c?est un large sourire qui sera donné comme réponse : « Mon homme est responsable de moi et des enfants et il ne travaille pas. » Un des policiers en faction au boulevard Laïchi dira, gêné, qu?il ne possède pas d?instructions pour ce genre de phénomène pendant que des commerçants avouent l?impuissance de l?Etat, puisque ces femmes tendent la main même aux portes des sièges de la daïra et de la wilaya. A la question de savoir si ces femmes viennent tous les jours et sont toujours les mêmes, des jeunes assèneront : « Elles se relaient parce qu?il existe des villes où le marché hebdomadaire rapporte ! Les vendredis sont réservés aux mosquées et certaines volent en groupes en prédisant l?avenir à des jeunes femmes naïves. » Ce dernier point sera confirmé par la police judiciaire qui rappellera le coup de filet opéré il y a quelques années dans ce milieu. La direction de l?action sociale (DAS) de la wilaya est aux abonnés absents, elle qui devrait être la première concernée par ce dramatique phénomène. Les dernières informations rapportaient qu?une opération de police imminente allait avoir lieu, au moins pour sauver les enfants qui « peuvent faire l?objet de mesures de protection et de rééducation » pour les moins de 18 ans selon l?article 196 bis (loi n° 82-04 du 13 février 1982). L?axe autoroutier sera-t-il bradé ? On parle de plus en plus de concessions attribuées par la wilaya dans le territoire jouxtant l?axe de l?autoroute Est-Ouest. Comment se font ces attributions ? L?enquête menée n?a pu aller à son terme du fait qu?il est interdit de parler avec un quelconque directeur de wilaya, sans passer par le responsable de la communication qui lui-même était absent. Cherchant à expliquer le « blue box » qui s?érige au niveau du croisement de la Chiffa, ni la direction des travaux publics de la wilaya ni le maire de la commune n?ont voulu donner d?explications alors que des ingénieurs de travaux publics tirent la sonnette d?alarme sur la non-conformité du projet : « Il est strictement interdit d?édifier sur un tronçon pouvant limiter la visibilité, en dehors du danger menaçant la construction elle-même. » Des administrateurs parleront de l?illégalité de la procédure à partir du moment où les concessions auront dû faire l?objet d?un avis public. Comment sauvegarder les intérêts de l?Etat lorsque les textes de loi sont bafoués, contournés par des procédés déshonorant la fonction administrative ? Danger dans la cité Mauvais départ pour la nouvelle cité des 130 Logements de Blida, à la limite de la commune d?Ouled Yaïch. A peine les premières familles ont-elles pris possession de leurs murs que des vols sont enregistrés, des casses sont quasiment organisés. Les victimes se sont plaintes aux autorités mais il se révèle au fil des semaines que l?absence d?éclairage public joue un rôle important, favorisant les vols et les agressions nocturnes. Plus aucune femme ne s?aventure seule à partir d?une certaine heure. Comment une nouvelle cité a-t-elle pris ce pli, ces mauvaises habitudes ? L?état des routes, la situation d?un provisoire qui dure jouent en faveur d?une classe de la société vivant de rapines, d?agressions et de petits trafics. Les raisons évoquées par les responsables mettent en exergue la non-finalisation du branchement de gaz de ville alors que les paiements ont déjà été opérés. Chacun attendant l?autre, c?est le citoyen qui subit alors les affres d?une vie au statut « temporaire » alors qu?il vient de bénéficier d?un logement synonyme de stabilité et de quiétude.


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