Algérie


Construction hors normes Un lycée d?une capacité de 1300 élèves, dont 300 en régime internat, de la commune de Beni Tamou dans la wilaya de Blida, risque de devenir un cimetière pour jeunes Algériennes et Algériens par la faute de complaisances bureaucratiques à différentes échelles. Accélérer le rythme d?avancement semble le motif invoqué pour opérer des travaux de renforcement sur des malfaçons constatées par le CTC Centre, alors que la destruction de ce qui avait été érigé devait être de mise. En septembre 2004, la Direction du logement et des équipements publics de la wilaya de Blida (DLEP) recevait une lettre l?informant de l?absence de suites réservées aux multiples recommandations mentionnées sur les PV et lettres transmis ; les visites sur le chantier du premier lycée de la commune avaient laissé voir que l?entreprise en charge de la construction poursuivait ses travaux et était même arrivée aux finitions sans avoir justifié de la qualité du béton. Depuis, l?entreprise procède aux travaux de confortement alors que cette technique n?est réservée qu?aux anciennes constructions à solidifier après un tremblement de terre et également à opérer pour des travaux de restauration de bâtisses à valeur historique. Comment expliquer que de nouvelles constructions érigées en 2004 puissent faire l?objet de confortement avec des retouches sur des piliers ? La qualité des agrégats est également remise en cause et les bureaux de contrôle de la qualité des constructions se font concurrence à qui remporterait le maximum de marchés causant ainsi une négligence dans le suivi des travaux. « Il y va de la vie des jeunes enfants ainsi que de leurs enseignants et de toute l?administration », dira un technicien très au fait des nouvelles constructions. Il montrera même un bâtiment avec désaxement de piliers qui pourraient en se lézardant le détruire. La réception de l?établissement scolaire prévue en septembre prochain risque de réserver de mauvaises surprises avec toutes les charges que subiront ces piliers « gaufrettes » à l?image de ce qui a été vécu à Boumerdès en 2001.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)